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Nioutripe
5 mai 2015

Suite et fin de l Ecosse

27 Avril

Très frais, averses de pluie et de neige.

Voilà ce qui s’appelle une journée intendance : Vidange des toilettes, plein d’eau, vaisselle, le tout dans les toilettes de notre petit port de Seil. Pose, puis « dépose » de mon hénné par mon coiffeur préféré, rinçage à l’arrosoir dans le vent glacial, brrrrr. Puis de retour sur Oban nous mettons le CC au garage pour faire la vidange. Nous devons le récupérer à 15h, alors en attendant nous   allons à la bibliothèque pour mettre le blog à jour et prendre connaissance de nos messages. La bibliothèque ferme pendant l’heure du déjeuner et je n’ai pas fini, nous allons donc manger un fish and chips sur le port et sommes de retour à 14h pour finir la mise à jour. A 15h nous retournons chercher le CC qui hélas est toujours dans le même état car ils n’avaient pas le bon filtre à huile, la vidange attendra donc Glascow. Puis c’est les courses chez Tesco. Enfin nous remontons vers le nord d’Oban pour trouver un magasin d’accessoires pour CC avec l’espoir d’y trouver un robinet pour remplacer le notre toujours défectueux. Il y a bien un robinet mais il ne convient pas hélas, ça aussi ça attendra Glascow. Enfin nous pouvons reprendre nos pérégrinations de touristes. Le temps est instable, et c’est sous le blizzard et la tourmente de neige que nous allons voir un Nième château, mais on ne se lasse pas de l’atmosphère dégagée par ces vieilles pierres. Nous longeons ensuite le loch Awe jusqu’à trouver notre point de chute.

 

28 Avril

Neige sous toutes ses formes en matinée, belles éclaircies l’après-midi.

On a éteint le frigo et remis le chauffage….. Toutes les sortes de neige sont au programme de ce début de matinée, glacée, fondue, en flocons, ca caille bigrement.

Heureusement une petite éclaircie nous permet d’aller voir un château bien aménagé. Ca y est, c’est est fini des Highlands, les paysages s’adoucissent et sont moins rudes, moins sauvages. Il est temps de parler du kilt. Même s’il est maintenant associé à toute l’Ecosse, il était à l’origine le costume traditionnel Highlandais. Les Gaëls portèrent d’abord un plaid ceinturé à la taille qui leur servait de couverture la nuit et de manteau le jour. Puis la tenue s’élabora.  Le kilt doit sa renommée aux régiments Highlandais, il était fait d’une pièce de tartan plissé de 7 à 8 m de long. Il n’est porté que par les hommes et la tradition veut que sous le kilt il n’y ait ni slip ni caleçon. D’ailleurs les cadets écossais de l’armée des indes devaient passer sur un miroir pour prouver qu’ils ne portaient rien sous le kilt. Aujourd’hui la tradition s’est « un peu » perdue, et s’il est vrai qu’on ne rencontre pas beaucoup d’hommes en kilt, il est vrai aussi qu’on en a rencontré et qu’ils le portaient tout à fait naturellement, et je ne parle pas des guides touristiques, mais par exemple de ce jeune homme très chic croisé à Edinburgh ou encore de ce vieux monsieur avec son kilt, ses grandes chaussettes et son petit panier à provision  en train de faire ses courses au supermarché,  hésitant sur le choix de son cheddar (oui nous on les croit tous pareils mais il y en a plein de sortes). Et pour preuve que cette tenue est naturelle, personne (à par nous peut être) ne les regarde comme des bêtes curieuses. Fin de la parenthèse kilt. Après la visite du château nous voilà sur une petite route qui longe un canal. Et soudain, retour en arrière dans le temps. Un vieux vapeur est en train de passer une écluse qui est manœuvrée à la main. Quand le bateau à passé l’écluse, l’éclusier mouline à la force de ses bras pour remettre en place un pont par-dessus le canal. Nous étions là au bon moment pour assister à cette manœuvre d’un autre âge. La route continue, les paysages nous rappellent la Bretagne. Nous allons faire une petite balade sur une plage. Un homme, perché tout en haut d’une grande échelle, est en train de repeindre la corniche de la maison de l’ancien bateau de sauvetage.  Nous engageons la conversation, et discutons avec lui pendant un petit moment de notre voyage et de l’Ecosse. Pour finir la journée nous voulons aller jusqu’au phare de Mull of Kintyre. En chemin nous trouvons une brebis morte et ses 2 petits agneaux font pitié. Ils se mettent à suivre le camping car, ca fait vraiment mal au cœur. Nous nous arrêtons à la première maison pour le signaler. Le berger est prévenu, il va arriver. Mais que va-t-il faire ? On préfère ne pas l’imaginer. Nous nous installons pour la nuit au bord de la côte, le vent souffle fort avec le retour des averses.

 

29  Avril

Le matin pluie avec quelques rares éclaircies, l’après-midi éclaircies avec quelques rares averses.

Notre dicton qui dit « le crachin du matin n’arrête pas le pèlerin », dans sa version écossaise donne « la pluie battante du matin n’arrête pas l’écossais ». Il a beau pleuvoir à verse, ils continuent à jouer au golf, marcher, courir, et dés qu’un rayon de soleil apparait ils sortent la décapotable…..décapotée. Il a plu toute la nuit et ca continue une bonne partie de la matinée alors que nous remontons la péninsule du Kintyre. Nous faisons un complément d’essence à Cambeltown, ville grise et morne mais qui a connu son apogée au XIXème siècle. Elle ne comptait pas moins de 34 distilleries. Il parait que les marins pouvaient rentrer au port grâce à l’odeur du whisky. Le revenu par tête d’habitant fut pendant quelques temps le plus élevé de Grande Bretagne. Maintenant c’est une région d’élevage. Fini les petits troupeaux des Highlands vaquant en liberté, seulement contraints de rester derrière les cattles grids (grilles aux barreaux espacés,  à plat sur la route empêchant le bétail de sortir de l’espace qui leur est alloué en passant par la route). Ici les animaux vaches et moutons sont parqués dans de grands enclos ceints de murets, de haies, ou de fils de fer. Nous remontons vers le nord pour rejoindre le parc des Trossachs. Au passage nous nous étonnons toujours de trouver des églises reconverties, en restaurant, magasin de vêtements, voire supermarché. Ce soir nous sommes dans le parc national des Trossarchs, bien installés dans les bois.

 

30 Avril

Belle journée ensoleillée, température agréable.

Par une petite route nous allons jusqu’au loch Lomond. Fin de la route donc demi-tour. Nous nous arrêtons en chemin dans une petite église pour……prendre un café. Alors que nous avions prévu de le déguster tranquillement au soleil, le propriétaire nous informe que la route va être fermée pour 2h à partir de 11h. Oups, il va falloir faire vite, du coup il nous offre le café et nous repartons avec dans le CC. Heureusement que nous avions apprécié le paysage à l’aller, car le retour se fait sur les chapeaux de roues, mais nous passons avant la fermeture. Le château de Doune mérite une visite, il est très bien conservé tant à l’intérieur qu’à l’extérieur. C’est la première fois que nous pouvons voir un château tel qu’il était en activité. Nous continuons vers Stirling. Là nous espérons faire la vidange que nous n’avions pas pu faire à Oban. Le premier garage, tout comme le second, nous refuse car le camping car ne rentre pas dans leurs petites installations. On nous explique où trouver le garage adéquat. En chemin, au hasard d’une erreur de sortie sur un rond point, nous tombons sur le « Speedy » écossais, Kwik Fit. Ils ont l’huile et commandent le filtre qui sera livré dans le quart d’heure. Nous allons nous balader et boire un chocolat dans le centre commercial tout proche en attendant que la vidange soit faite. Et c’est avec de l’huile toute propre que nous repartons 1h30 plus tard. Voilà une corvée de faite ! Nous allons au centre de Striling et nous promenons dans la vieille ville. Nous sommes tout proche de Glasgow et d’Edimbourg, l’urbanisation est très présente, et pour l’arrêt de ce soir il ne faudra pas être trop difficile. Nous sommes en ville sur le parking d’une petite église.

 

1er Mai

Très belle journée, il va falloir penser à remettre le frigo en route.

Notre petit parking est plein ce matin des voitures des ouvriers. Nous faisons vite pour dégager la place. A Failkirk l’attraction est la roue à bateaux. Elle sert à monter les bateaux d’une partie du canal à l’autre. Sans elle il fallait 11 écluses pour rattraper le niveau. Elle fonctionne sur le principe du contrepoids. Exploit technique ! Un tour en bateau permet d’expérimenter la roue, mais le prochain est dans plus d’une heure, nous renonçons à attendre et allons sur un autre site où 2 énormes chevaux métalliques se dressent vers le ciel (30 mètres de haut et 300 tones). Est-ce notre passion pour les équidés qui nous fait trouver superbe la réalisation de ces statues ? Nous ne pouvons retenir nos appareils photos…..Il est temps maintenant de gagner Glascow et de s’occuper du problème de robinet que nous n’avons toujours pas résolu. Premier arrêt dans un camping pour demander où trouver un magasin d’accessoires. Grace à internet la personne de l’accueil nous donne une adresse sur Glascow. Nous programmons le GPS, et alors que nous pensions arriver dans une zone commerciale, nous nous trouvons en plein centre de Glascow, devant un minuscule magasin. C’est un peu pessimistes que nous en poussons la porte. A l’intérieur règne un désordre « organisé ». Je montre la photo de notre robinet, le vendeur sans bouger de derrière son comptoir, tend la main sur sa gauche et nous sort, oh miracle, exactement ce que nous cherchons depuis 5 semaines. Nous avons peine à y croire. Nous sortons un peu du centre ville et décidons de nous arrêter pour le repas sur le parking d’un supermarché LIDL. Sans attendre BB se lance dans le remplacement, zut il manque les cosses pour brancher la commande électrique de la pompe. BB bidouille, et……..ça marche !!! Quel bonheur de retrouver ce confort. Nous laissons le CC sur le parking du LIDL et prenons le bus pour aller au centre ville voir un peu à quoi ressemble Glasgow. Les villes nous font toujours le même effet. A la lecture du guide on se dit qu’il y a plein de choses à faire, et une fois dans la foule citadine, on n’a qu’une envie…..fuir. On parcourt quand même le centre qui n’a rien d’extraordinaire. Le passé industriel y est pour beaucoup. On circule un peu dans les rues, on va boire une pinte dans un pub hors du temps, le « horse shoe ». Il date de 1884, et depuis cette date rien n’a changé,  il s’enorgueillit de posséder le plus grand comptoir de tous les pubs Ecossais, en forme de fer à cheval 3 pour être exact. Il n’est pourtant que 16h30 et c’est bondé. Après ce petit moment de détente nous reprenons le bus en sens inverse pour retrouver notre CC, et bien vite quitter la ville. Nous allons jusqu’à la petite ville de Luss, qui est très mignonne mais que nous irons voir demain, car les CC ne sont pas bienvenus. Nous nous installons donc sur un parking un peu (mais pas beaucoup) en retrait de la grande route qui longe le loch Lomond.

 

2 Mai

Grand soleil au réveil, mais journée très nuageuse et quelques gouttes dans l’après-midi.

Nous quittons notre parking de bord de route pour retourner sur Luss. C’est une petite ville de bord de lac bien touristique. Il est à peine 9h et déjà plusieurs cars de touristes ont déversé leur « cargaison » de retraités (oui je sais nous aussi nous sommes retraités mais c’est pas pareil na !) qui profitent des attractions locales, toilettes payantes, magasin de souvenirs et croisière sur le lac. Comme aucune de ces activités ne nous intéresse, nous faisons un petit tour  à pied dans le village aux belles petites maisons de pierre et reprenons la route. La région que nous abordons n’est pas si jolie que tout ce que nous avons vu jusque là. Les rives des lochs sont peuplées et même surpeuplées. Il nous faut retourner dans la banlieue de Glasgow afin de traverser la Clyde (rivière qui arrose Glasgow) afin de descendre vers le sud. Cela nous donne l’occasion d’acheter les cosses pour résoudre enfin définitivement, je l’espère le problème du robinet. Dans les villes balnéaires datant de l’époque victorienne, les constructions sont de grès rouge. Les élections prévues pour jeudi prochain, et dont nous entendons parler à la radio depuis notre arrivée en Ecosse, ont fait fleurir un peu partout des panneaux vantant les différents partis, mais le SNP, le parti national écossais est le plus représenté. Le drapeau Ecossais, bleu avec une croix de Saint André  blanche, flotte sur beaucoup de maisons. Nous sommes encore une fois choqués par la saleté au bord des routes. C’est d’autant plus étonnant pour un pays  qui fait la guerre aux crottes de chien. « No Fouling » peut-on lire partout. Une crotte de chien abandonnée coute très très cher, et des poubelles spéciales crottes sont présentes un peu partout, par contre il semble normal de jeter détritus et papier gras dans la nature. La nuit sera plus calme que la précédente sur notre petit parking de bord de mer face à l’ile d’Aran, enfin si le vent se calme un peu.

 

3 Mai

Pluie en début de matinée, puis temps couvert tout le reste de la journée.

La tempête à fait rage toute la nuit. BB a du déplacer  le CC face au vent pour que nous subissions moins les secousses. Au matin le vent s’est calmé mais la pluie tombe toujours. Compte tenu des conditions météo, nous envisageons d’aller visiter le château de Culzean afin d’être à l’abri. Quelle bonne idée ! Le château, propriété de la famille Kennedy qui s’appelaient tous Archibald, a été remanié par les frères Adams, architectes de leur état. La réussite est complète. Il est maintenant propriété du National Trust qui s’attache à le remettre en état tel qu’il était du temps de son occupation. Le Président Eisenhower y avait sa chambre à vie, en remerciement de services rendus, mais il n’y est venu que 4 fois. Les jardins sont également superbes et nous passons dans la propriété, 5heures bien agréables et instructives. On y apprend entre autres comment était chauffé le château grâce au gaz de charbon. Des chaudières, nécessitant la présence d’un homme 24h sur 24, étaient chargées au charbon. La combustion générait du gaz qui était ensuite dirigé vers le château pour l’éclairage et le chauffage. On trouve également 2 Ice houses, pour la fabrication de la glace pour les sorbets et la conservation des aliments. Je pense que ce sera notre dernière visite de château. Nous en avons vu pas mal, en L, en T mais pas hantés hélas, c’est pourtant une image emblématique de l’Ecosse qui naquit au XIXème siècle. La présence d’un fantôme s’avère une plus value pour sa valeur immobilière. Les agents chargés de la vente d’une habitation hantée sont tenus d’informer l’acheteur des petites manies du spectre. Et si une rencontre fortuite se produit avec un de ces fantômes, il convient, une fois l’effet de surprise dissipé, d’écouter avec intérêt leur histoire, puis de les saluer et de continuer tranquillement sa route. Nous n’aurons pas eu la chance d’en rencontrer un. Après le repas, après avoir longé un peu la côte depuis laquelle nous pouvons apercevoir l’Irlande, nous prenons la direction du parc de Galloway. Forêts, landes, moutons, ça fait du bien après ces quelques journées citadines de retrouver la sérénité des paysages désertiques. Nous sommes ce soir dans un espace réservé à l’observation des cerfs, bien éloignés de la route.

 

4 Mai

Des gros moutons blancs sur fond bleu dans le ciel, idem au sol mais sur fond vert, belle après-midi.

De petite route en petite route nous sillonnons le parc de Galloway. Paysages sereins et vallonnés peuplés de moutons. Combien de milliers de moutons aurons nous croisé en Ecosse ? Des blancs, des noirs, des noirs et blancs. Derrière un virage une voiture nous arrive dessus un peu trop vite. Chacun serre à gauche, le croisement se fait un peu dans la précipitation mais il se fait.  D’un coup d’œil dans le rétro  nous voyons la petite clio embourbée sur le bas coté. En Ecosse il ne faut surtout pas sortir du ruban d’asphalte sinon s’est l’enlisement assuré. Nous allons à son secours. Je commence à réfléchir à quoi dire, quand la conductrice nous demande, dans un français impeccable, si nous pouvons l’aider à sortir de la fâcheuse position dans laquelle elle se trouve. Elle est française, infirmière à domicile en Ecosse depuis 10 ans. Ca facilite la conversation. On pousse, on pousse, mais la voiture est posée, nous ne la sortirons pas. Heureusement l’infirmière connait un fermier qui pourra la sortir de là avec son tracteur. Nous la conduisons jusqu’à la ferme. Drôle de coïncidence tout de même, c’est la première fois qu’un croisement se termine au fossé et c’est justement avec une française. Nous repartons en direction de Stranrear. Avant d’y arriver nous nous arrêtons au terminal P&O afin de nous renseigner pour les passages vers l’Irlande. Les prix varient selon l’heure de la traversée. Nous poussons jusqu’à Stranrear où il y a d’autres départs avec une compagnie Ecossaise. Nous prenons tous les renseignements nécessaires à l’office du tourisme et nous allons faire des courses avant de repartir pour explorer ce qui sera notre dernière balade en Ecosse, la presqu’ile qui conduit jusqu’au Mull of Galloway, point le plus au sud du territoire Ecossais. Seuls au monde, nous passerons la nuit au pied d’un des nombreux phares conçus par Robert Stevenson.

 

5 Mai

Pluie toute la journée.

On dirait que l’Ecosse se dit, « les Barreau s’en vont, ça s’arrose ! ». On tout cas il pleut, il pleut et il pleut, et comme d’habitude les Ecossais ne changent rien à leurs projets ni à leurs habitudes. Ils sont dehors, stoïques sous la pluie, ils n’ont pas sorti les décapotables c’est tout. Pour notre part on ne sort pas trop du CC. Nous allons jusque PortPatrick, mignon petit port tout en couleurs dans lequel nous faisons le plein d’eau, la vaisselle et allons prendre un café. Nous sommes maintenant de retour sur Stanraer, nos billets de bateau sont réservés pour demain matin 7h30. Il nous reste à aller faire une lessive et aller à la librairy pour passer sur internet.

Seen you soon  in Irland !

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Nioutripe
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