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Nioutripe

12 juillet 2015

Voilà c'est fini.......

9 juillet. FIN

Vous pouvez décroiser les doigts…..Le rendez-vous tant attendu et tant redouté est enfin passé. La rétine est plate, il reste 75 à 80% de gaz dans mon oeil, ce qui explique que je n’y vois toujours rien, tout va bien, j’ai l’autorisation de rentrer en France et de consulter mon ophtalmo dés que possible. Quel soulagement! Par contre il faut que je garde la position latérale le plus longtemps possible tant que le gaz n’a pas complètement disparu, ce qui peut prendre plusieurs semaines. Ce n’est pas tout à fait la « normal life » qu’on m’avait promis mais c’est tellement mieux que ces 10 derniers jours qu’on se boit un apéro de soulagement sur la parking de l’hôpital où d’ailleurs nous passons la nuit après avoir rappelé l’assistance pour organiser le rapatriement. Le lendemain matin, mercredi,  je faxe le compte rendu de la visite post-op au médecin de l’assistance qui donne son accord pour un rapatriement au plus vite par bateau et couchée. Le soir même nous sommes sur le port de Plymouth et le lendemain matin nous sommes à Roscoff. De retour chez nous un peu plus tôt que prévu mais heureux. Solène et sa petite famille nous rejoint à la maison avec des moules frites pour notre premier repas français depuis 3 mois et demi. 

Voilà l’aventure Nioutripe est terminée. J’espère que vous avez aimé les paysages sauvages de l’Ecosse, les murets et les vallons de l’Irlande, et le vocabulaire typique du Pays de Galles. Nous, on a adoré partager tous ces bons moments avec vous tous, et nous espérons vous retrouver l’année prochaine pour un nouveau départ.

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7 juillet 2015

Nouvelles

7 juillet…………………..

Merci pour vos sms et emails auxquels j’ai très peu répondu pardonnez moi, la position latérale et la tête coincée dans l’oreiller, était très inconfortable pour ça.

MERCI pour vos appels téléphoniques nombreux et chaleureux, qui m’ont aidé à passer 5mn, 10 mn, 15mn dans l’océan de minutes qu’il à bien fallu tuer pendant ces 10 jours d’immobilisation.

Et merci à France Inter pour avoir évité à nos neurones de ramollir à la même vitesse que nos muscles.

Nous étions resté sur un joli endroit peuplé de moutons et de chevaux sauvages, alors reprenons : Nous nous dirigeons maintenant vers Swansea, 2ème ville du Pays de Galles. J’y vois l’occasion de consulter un médecin pour mon œil gauche qui commence à m’inquiéter. Tout à commencé début juin par l’apparition de petits points. J’ai eu ce même symptôme il y a quelques mois sur l’œil droit. J’avais à l’époque consulté mon ophtalmo qui, après tous les examens nécessaires, avait conclu à un début de cataracte mais rien d’inquiétant. Le même phénomène donc apparait sur mon œil droit. J’en tire les mêmes conclusions. Pendant tout le mois de juin il n’y a ni amélioration ni dégradation. Jusque…..il y a 2 ou 3 jours où cette fois j’ai l’impression que mon champ de vision se rétrécit par le haut, comme si ma paupière venait sur mon œil et en masquait une partie. A Swansea l’occasion est bonne à saisir pour en avoir le cœur net. L’office du Tourisme nous indique un opticien. Ensuite tout va très vite. L’opticien nous dirige vers un confrère qui peut nous prendre dans la demi-heure. Les opticiens anglais font aussi les examens. Et voilà que le verdict tombe : décollement de la rétine. Direction hôpital, où l’ophtalmo confirme et convoque le chirurgien qui programme l’intervention pour le lendemain matin…..Il nous explique très bien les choses, il n’est pas évident que je retrouve toute ma vision, mais ce qui est sur c’est que si on n’intervient pas dans une semaine mon œil sera perdu. Il va recoller la rétine et mettre du gaz dans ma cavité oculaire pour aider celle-ci à se recoller. Dans la plupart des cas l’opération marche, mais il arrive qu’il faille recommencer. Cette nuit je devrais rester assise, ne pas m’allonger, par contre pendant les 10 jours qui vont suivre, il faudra rester 24 heures sur 24 allongée sur le flan droit, avec l’autorisation d’un lever n’excédant pas 10mn par heure. Nous sommes abasourdis ! La venue de Lola tombe à l’eau, c’est très dur à encaisser. Je suis installée dans une chambre avec 3 autres dames. J’ai  choisi d’être opérée en anesthésie locale. Le lendemain vers 11h on vient me chercher. En salle d’opération le chirurgien fait 2 injections dans mon œil avec une grande seringue et une grande aiguille. Brrrrrr ! Ensuite…….mon œil ne m’appartient plus, je ne vois plus et je ne le sens plus. Je demande s’il est ouvert ou fermé. Le chir me répond qu’il est fermé mais qu’il a ce qu’il faut pour l’ouvrir et surtout qu’il ne bouge pas, et sur un ton humoristique, qu’il « aime les yeux comme ça…. » Ensuite il me tripatouille dans l’œil pendant plus d’une heure et demi. Très désagréable ! Et voilà c’est fini, on me met dans la position que je vais garder 10 jours et je pars en salle de réveil puis je retrouve ma chambre. BB m’attend, inquiet, il à trouvé le temps long. La douleur se réveille dans la soirée, mais le personnel est aux petits soins et compétent. Le lendemain je sors en fin d’après midi et commence les 10 jours les plus longs de ma vie. BB est adorable, il occupe tous les postes, infirmier, cuisinier, homme de compagnie. Je reçois des messages et des appels téléphoniques qui remontent un peu le moral. Je n’ai pas l’impression de retrouver bien vite ma vision, mais il parait que c’est très long à revenir. Mon angoisse est qu’il faille recommencer.  Le rdv avec le chir et donc le verdict est pour le 7 juillet à 15h30. Croisons les doigts.

23 juin 2015

Helas,

Je suis vraiment desolee de vous abandonner. Je suis operee demain matin pour un decollement retinien. Je vous donne quelques nouvelles des que possible. A bientot...... Sur la tablette je ne suis pas parvenue a mettre les  dernieres photos,  mais je vais chercher comment faire. Promis.

23 juin 2015

16 juin Beau temps. Nous quittons notre carte

16 juin

Beau temps.

Nous quittons notre carte postale pour suivre des monts et des vallées dans les très beaux paysages de ce pays de Galles. Ils rappellent ceux de l’Irlande et parfois de l’Ecosse la convivialité en moins. En Ecosse chaque croisement donnait lieu à de grands saluts, un peu plus timides peut être en Irlande mais tout aussi chaleureux, il n’en est pas de même au Pays de Galles. On se croise, parfois difficilement, sans un regard le visage fermé et les yeux rivés sur la route. Nous avons nous aussi abandonné les grands saluts qui du coup tombaient dans le vide, dommage. En fin de matinée nous sommes à Aberystwyth, ville cossue du bord de mer ses façades Victoriennes tournées vers l’océan.  A l’office du tourisme la dame parle un très bon français et nous n’avons pas de mal à comprendre où se trouve la laverie (un peu plus de mal à trouver mais on y arrive) et la bibliothèque pour internet. Grosse lessive de 15 jours pendant laquelle nous commençons à nous balader en ville. Le Gwen a Du flotte sur le remblai, et ce nom Aberystwyth sonne familièrement à mes oreilles, pourquoi ? Une rue s’appelle Saint Brieuc road, l’explication est peut être là….cette ville ne serait-elle pas jumelée avec Saint Brieuc ? A vérifier, Catherine ? Après le passage par internet nous continuons la « promenâd ».  La ville est charmante, un brin désuète,  la balade sur le front de mer est agréable.  En fin d’après-midi, nous sommes prêts à repartir dans la « pampa ». Nous suivons une enfilade de barrages et nous arrêtons au bout de la route au pied du dernier sur un grand parking bien tranquille.

 

17 juin

Temps bouché.

Réveil dans le brouillard et le temps sera bouché et humide toute la journée. Nous continuons néanmoins  la balade parmi les barrages dans les terres du National Trust qui fait un boulot considérable pour préserver des endroits naturels et les ouvrir aux randonneurs. Ici pas d’installations touristiques juste la nature à l’état pur. Les norias de mobil home restent sur la côte. Ah ces mobil home quelle plaie ! Ils envahissent en rangs serrés les plus beaux endroits, leur pignon bubonique, certains diront Victorien, tourné vers le large. Le mobil home est grégaire et quand certains arrivent à s’échapper de la meute ils sont souvent en fin de vie et fragiles. La première tempête les retourne et ils gisent sur toit, éventrés,  à moins qu’ils aient été ligotés au sol fermement par différents systèmes plus ou moins ingénieux. La palme d’or étant réservée à ceux que nous avons vus sur l’île de Tory. Recouverts de parpaings et couverts en tôle, seules les fenêtres permettent de les identifier. Le soleil décidemment ne veut pas se montrer aujourd’hui, inutile donc de continuer à rouler. Nous allons jusqu’au barrage sur le Llyn Brianne. De là nous partons faire une balade de 2h autour du réservoir et nous sommes de retour à notre CC juste avant la pluie. Llyn au pays de Galles, Lough en Irlande, Loch en Ecosse, Lake en Angleterre, tout cela se traduit par Lac en français le L est commun à toutes ces langues, amusant.

 

18 juin

Belle journée.

Le beau temps est revenu, nous découvrons ce que brouillard nous avait caché hier. Le lac est immense, nous étions loin de pouvoir en faire le tour en quelques heures. Au détour d’un virage nous tombons sur une horde de chevaux sauvages. Une bonne trentaine de juments et un poulain paissent en totale liberté. Nous passons un très bon moment à les observer. Retour à la civilisation à Tregaron, village qui, comme le dit le GRD, se trouve autour du Talbot Pub. Par curiosité nous allons y prendre un petit café, très chouette. Puis nous allons faire une balade dans d’anciennes tourbières bien aménagées avec passerelles en bois. Le site explique les dégâts causés par l’exploitation de la tourbe ainsi que la faune et la flore qui y ont trouvé refuge. A Lampeter nous bifurquons vers la côte pour atteindre le port tout en couleurs de Aberaeron. Nous ne faisons que passer à New Quay mais nous avons cru y rester. En effet pour en sortir nous avions le choix entre 2 routes, une interdite aux véhicules trop larges, et l’autre au véhicules trop longs. Nous choisissons de partir sur celle interdite aux trop longs, après tout nous faisons moins de 6 mètres. La première épingle à cheveux a nécessité une manœuvre  mais c’est passé ; La seconde a fait monter le stress chez BB. Impossible de tourner du premier coup, ni du deuxième (nous sommes trop longs en effet), et au troisième nous sommes pensons y arriver  mais nous sommes  dans le plus fort de la pente et ça patine dur, nouvel essaie avec le même résultat, il faut reculer un peu avec le peu de débattement qu’il reste afin de prendre un peu d’élan, et…..ça passe, ouf ! Plus d’épingle à cheveu mais la route n’est pas plus large que le CC, les rétros touchent des 2 cotés, heureusement nous ne croiserons personne. Et la conduite dans ces conditions dure encore un bon paquet de kilomètres avant d’enfin retrouver une relative sécurité. Epuisant ! Nous sommes arrivés à Cenarth où nous passerons la nuit près de la rivière à truites et saumons.

 

19 juin

Très belle journée.

Hier soir nous sommes allés boire une pinte dans le très vieux pub du village (16ème siècle). Sympa mais l’ambiance n’est pas la même qu’en Irlande ou Ecosse, pourtant le serveur et les 2 clients nous ont fait la conversation, je ne sais pas quoi, mais il manquait un petit quelque chose. Et puis BB qui demande une Guinness et on la lui sert en cannette, alors là ! Sacrilège ! il est vrai que nous ne sommes plus en Irlande. De retour à notre CC, alors que nous sommes à table, des photographes amateurs arrivent pour s’amuser avec les reflets de la rivière. Mais voilà, dans le plus beau saut de la rivière traine une branche disgracieuse, et malgré tous leurs efforts elle ne veut pas partir. Alors mon BB a volé à leur secours en leur apportant la scie de voyage. 5 mn plus tard la branche est partie et tout le monde rigole bien de l’anecdote. Ce matin, direction Cardigan, ville de moyenne importance dans laquelle nous trainons un peu. Lord Cardigan, alias James Brudenell, était réputé pour son élégance, appréciée par la Reine Victoria elle-même. Lors de la guerre de Crimée, en 1854, lord Cardigan, parti pour combattre les troupes Russes, se fit faire une veste sans col et sans revers. Après ses exploits militaires, la veste du fameux lord devint à la mode. Après le déjeuner et les courses de la semaine nous prenons la direction de la côte et nous arrêtons à Dinas Head où nous faisons une balade de 2heures sur le sentier côtier qui ressemble bigrement à notre sentier des douaniers. Au retour sur la petite plage un artiste de l’éphémère a tracé une superbe rosace sur le sable. Nous resterons là cette nuit.

 

20 juin

Temps maussade et entrées maritimes.

Peu de kilomètres parcourus aujourd’hui. Le temps n’est pas dégagé ne favorisant pas les longues balades et Lola n’arrive que dans 10 jours nous avons donc le temps de trainer un peu, ce que nous faisons. Belle surprise à Saint David’s avec la visite d’une énorme cathédrale, parait-il la plus visitée du Pays de Galles, elle le mérite. Elle est impressionnante surtout pour un village de 1700 habitants. En début d’après-midi les entrées maritimes commencent à boucher la vue sur la mer, dommage car la côte est parait-il très belle,  nous y reviendrons demain s’il fait meilleur. A Nolton Haven nous faisons une pause pour aller voir s’il n’y aurait pas quelques bigorneaux pour améliorer notre repas du soir. Sans trop y croire nous commençons à chercher. D’après BB ce ne sont pas des rochers à bigorneaux…… pourtant ils sont là, nombreux et ENORMES ! Jamais vu de bigorneaux de cette taille. Il nous faut peut de temps pour en ramasser un bon pochon. Dans le brouillard nous continuons jusqu’à la pointe de Martin’Haven. Un parking enherbé nous attend pour la nuit, sur la petite plage d’énormes bigorneaux également, mais ils attendront jusque demain matin que leurs congénères leur laisse la place dans notre frigo.

 

21 juin

C’est l’été ! Belle journée après un début plutôt nuageux.

6h du mat ! Toc, toc, toc et un charabia en anglais ! Il faut dire qu’il fait jour depuis 1h30 mais quand même. On ne bouge pas. 1/2h plus tard même chose. Bon, on ne bouge toujours pas mais on ne peut plus dormir. Une heure plus tard BB va chercher une explication. Et il revient avec. Nous sommes sur un parking du National Trust et il est « no overnight », ce que nous n’avions pas vu hier soir. La préposée le fait remarquer à BB et lui demande 6£ pour le stationnement de la journée. On prend le temps de déjeuner et on va régler tout en expliquant qu’on n’avait pas vu le panneau. Elle ne fait pas trop de difficultés, on a payé, c’est bon. Nous partons pour toute la matinée sur les sentiers du littoral, le ciel se découvre peu à peu. Alentour les champs de pomme de terre sont en fleur. Des champs de pommes de terre partout mais pas un seul poireau, et pourtant….. Si l’Ecosse est indissociable du chardon, l’Angleterre de la rose et l’Irlande du trèfle, le symbole du pays de Galles c’est…..le poireau. Selon la légende, les soldats gallois s’affublèrent de ce légume pour mieux se dissimuler dans un champ lors d’une des grandes batailles remportées contre les anglais. Un emblème toujours fêté de nos jours, le 1er mars.  Après la matinée randonnée nous reprenons la route  jusque St Ann’s Head, ancienne base militaire rendue à la nature. La journée est bien avancée et nous commençons à chercher notre halte du soir. Ce n’est pas évident avec tous ces parkings du National Trust interdits la nuit. On s’arrête au bord de la mer et au bord de la route à Manorbier.

 

22 juin

Pluie la nuit, maussade en matinée et belle après-midi, comme souvent.

Il a beaucoup plu cette nuit et BB a été réveillé par des gouttes qui tombaient sur le lit. Zut la réparation de rubson est à revoir. Au matin, direction Tenby son joli port et sa ville fortifiée. Puis trace directe vers Carmarthen, on fait plus de kilomètres en une heure que dans les 2 derniers jours. Passage par un supermarché Tesco pour acheter des bricoles et profiter de la wifi pour relever les mails et faire une mise à jour de mon téléphone. Nous déjeunons sur le parking. Nous nous mettons à la recherche d’un mur sur lequel monter afin d’atteindre le dessus du CC et faire la réparation de rubson. Le port de Burry nous en offre l’occasion.  Puis nous abordons la presqu’ile de Gower, banlieue de Swansea. Touristique à souhait, c’est vrai que les paysages et les immenses plages sont attirants. Trouver un arrêt pour la nuit devient de plus en plus difficile alors par curiosité nous allons voir le prix du camping. 20£ quand même pour la nuit….Nous continuons à chercher. Tous les parkings sont « no overnight », nous quittons le bord de mer et entrons à l’intérieur de la presqu’ile et finalement nous nous arrêtons sur un point haut, la vue est à 360° superbe, même si l’endroit par lui-même n’est pas parfait.

16 juin 2015

Wales.

Nous avons quiite l Irlande, sommes repasses brievement en Ecosse et nous voila en Angleterre, plus precisement au pays de Galles. Vous trouverez donc des photos dans les 3 items. Bonne lecture et merci de votre fidelite.

9 juin

 

jui______________Super soleil toute la journée !

La côte d’Antrim est vraiment superbe. Nous commençons par descendre au petit port sur lequel nous n’avons pas voulu rester pour la nuit à cause des panneaux « no overnight ». Quelle quiétude, mais ça n’a pas toujours été le cas, ce tout petit port à servi à convoyer les blocs de chaux extraits de falaises environnantes ou bien à fabriquer de la chaux dans les fours à chaux que l’on rencontre tout au long de la côte, comme ici d’ailleurs.  Carrick a rede et son rope bridge (pont de corde) m’ont occasionnés quelques frayeurs……Une île minuscule est reliée au continent par un pont de corde, mis en place (enfin dans sa version originale) par les pêcheurs, 24 mètres au dessus des flots, pour aller à la pêche au saumon. Depuis le pont a été sécurisé et c’est devenu une attraction. Arrivée en vue du pont j’ai bien compris que je ne pourrais pas le franchir. BB lui est déjà de l’autre coté, 30 mètres plus loin et a beau m’inciter à avancer c’est au dessus de mes possibilités mentales. John , membre du personnel du site, a bien compris mon problème, il doit en avoir l’habitude. Il est venu à moi et m’a demandé si je voulais traverser à quoi j’ai répondu, I want but I can’t. Puis il y eu à plusieurs échanges de  Yes, you can ! NO, I can’t ! Il s’est avancé sur le pont en reculant et à quelques centimètres de moi, me demandant de le fixer là dans les yeux et de ne rien regarder d’autre. J’ai fais le premier pas ne quittant pas du regard le sien, tout bleu et rigolard, et il a parlé, parlé, posé des questions et ce jusqu’à ce qu’on soit de l’autre coté. En 30 mètres j’ai eu le temps de mouiller intégralement ma chemise, incroyable non ? Merci John. Et il a fallu revenir, mais j’ai refusé l’aide proposée pour le retour. Je l’ai fait TOUTE SEULE ! Après ces émotions nous faisons un arrêt à Ballycastle afin d’aller sur internet et passons le reste de l’après midi à suivre la côte avec 2 incursions pour longer des vallées. Le beau temps est favorable aux travaux des champs, partout les agriculteurs coupent l’herbe et en font des ballots d’enrubanné qui alimentera le bétail pendant l’hiver. La saison avance, c’est indéniable, les petits agneaux justes nés au début de notre voyage sont maintenant bien dodus, ils frétillent toujours de la queue lorsqu’ils tètent mais il leur faut se mettre à genou pour atteindre la mamelle de leur mère. Les troupeaux commencent à prendre la coupe d’été. Nous en aurons vu des moutons ! je n’imaginais pas qu’il y avait autant de races différents : des blancs, des noirs, des blancs avec la tête noire, avec des cornes, sans cornes,des blancs avec les pattes noires, des noirs avec le bout des pattes blanc, et même des pies marron, enfin grande nouveauté vue pour la première fois  cet après midi…….des rouquins ! Ce soir nous approchons de Larne où nous prendrons le bateau pour retourner en Ecosse, nous nous arrêtons sur le port de Glenarm avec d’autres CC.

 

10 juin

Magnifique journée, pas un nuage !

Direction le port de Larne et le bureau P&O afin de réserver nos billets de bateau pour le retour vers l’Ecosse. Le tour complet de l’Irlande par la côte fait aux alentours de 2500 kms, nous en aurons parcouru près de 7000….. Quelle magnifique balade Irlandaise ! Après la réservation de nos billets de bateau, nous prenons la direction de Belfast. Pour midi nous sommes dans le quartier catholique et cherchons un endroit où nous poser pour manger avant de visiter la ville. Alors que nous faisons demi-tour dans une impasse derrière un camion, le chauffeur nous arrête pour nous dire que le quartier n’est pas sur, et nous conseille de ne pas stationner par ici. Nous changeons de pâté de maison et nous installons à l’ombre, car il fait bien chaud, devant des petites maisons modestes et toutes identiques. La petite dame qui habite là vient nous demander si tout va bien……décidemment. L’église toute proche sonne l’Avé Maria pour le cas où nous n’aurions pas compris que nous sommes chez les cathos. Après le repas nous allons jusqu’au lieu où se trouvent des fresques relatant les troubles entre les 2 communautés. Bobby Sand, figure légendaire du conflit y est en bonne place. Commandant en chef de l’IRA au sinistre H Block de la prison de Long Kesh, il entame une grève de la faim en mars 1981 pour l’obtention du statut de prisonnier politique, imité chaque semaine par un autre de ses camarades. Sa mort, début mai, suivie de celle de 9 de ses camarades provoque l’émotion dans le monde entier. La « guerre » est finie maintenant mais la rivalité entre les clans est encore très palpable. Dans les années 1970-1980 la plupart des rues reliant les 2 communautés étaient barrés par un mur qui existe toujours mais dont les battants blindés sont désormais ouverts toute la journée mais peuvent être refermés les soirs de week-end ou de tension particulière. Alors que nous nous stationnons BB se rend compte que nous sommes crevés à l’arrière. Et voilà qu’il ne trouve pas la clé qui permet de faire tomber le logement de la roue de secours. Me voilà partie demander dans une maison s’ils ont ce qui nous manque. Le fils de la maison arrive mais il n’est pas très équipé. Le temps qu’il retourne voir s’il trouve notre bonheur dans l’atelier de son père, je trouve la clé manquante bien rangée avec le cric. Heureusement car il n’a rien trouvé. BB change la roue et nous pouvons partir à la découverte du quartier. Les fresques sont très intéressantes mais aussi nous trouvons au hasard de notre balade un réparateur de pneus. Et voilà la roue réparée et changée, quelle organisation ! Nous partons ensuite dans le centre de Belfast qui recèle quelques monuments intéressants, dont le City Hall, et un superbe pub dans lequel nous entrons en touristes pour faire quelques photos c’est tout, l’heure n’est pas à la bière. La visite de Belfast terminée nous reprenons la direction de Larne en traversant quelques quartiers protestants qui pavoisent ostensiblement l’Union Jack et peignent les bordures de trottoir et les lampadaires en bleu, blanc, rouge, couleurs de leur drapeau. Chacun chez soi ! A Larne nous trouvons un parking à 5mn du port, ce n’est pas l’endroit le plus bucolique de notre voyage mais notre bateau part à 7h30 demain matin.

 

11 juin

Pas un nuage, chaleur.

2 heures de traversée sur une mer d’huile avec en plus une bonne, longue et spacieuse  douche, d’accord sur la porte était marqué « Lorries drivers » (chauffeurs de camions) mais on va dire qu’on ne sait pas bien lire l’anglais, et nous voilà de retour en Ecosse sous un ciel bleu pur. Le pays s’est habillé de vert en notre absence mais on retrouve nos repères, les lochs, les cattle grid, les passing place, les moutons en liberté. Cette chaleur c’est presque trop, on se sent obligés de faire une sieste après déjeuner. Cette partie Ecossaise ne sera qu’une transition vers l’Angleterre où nous devrions être demain.

 

12 juin

Toujours le même soleil, et chaleur exceptionnelle.

Nous avons eu un peu de mal hier soir, à nous décider sur l’endroit où passer la nuit. Nous avons commencé par un parking mais il était « no overnight ». Nous sommes  donc  repartis nous perdre dans la campagne pour nous installer sur un petit chemin à l’entrée d’un champ. Si l’agriculteur n’a pas à aller dans son champ aux aurores ça devrait aller. Nous mangeons et voilà qu’une voiture s’arrête et le conducteur vient nous dire que nous devrions plutôt aller prendre la 2ème route à gauche où nous trouverons un grand parking avec une belle vue sur la mer car ici le propriétaire est « difficult ». Et nous voilà repartis, on suit les instructions, 2éme à gauche et on arrive en effet sur un parking mais c’est celui d’un petit musée, fermé à cette heure. Je trouve qu’on est très bien et qu’on sera partis de toutes façons demain à l’heure d’ouverture du musée mais BB n’est pas tranquille, il n’aime pas l’idée de « squatter » une propriété privée. Nous restons là néanmoins mais ce matin dés le réveil, le voilà au volant tandis que je reste au lit, pour trouver un endroit plus approprié. En effet nous trouvons un petit parking où nous pouvons prendre le petit déjeuner tranquillement. Après la vaisselle et nos ablutions du matin nous allons voir une belle abbaye dont l’entrée et payante mais dont on peut faire le tour et la voir intégralement sans débourser un penny…. Encore un peu de route et nous voilà devant la pancarte « welcome in England »,  alors que nous y sommes depuis que nous avons quitté la République d’Irlande il y a quelques jours…… Mais là nous sommes vraiment de retour en Angleterre. Le reste de la journée est occupée par la découverte du mur d’Hadrien dont il reste quelques beaux morceaux. Cet empereur Romain a fait construire ce mur entre Newcastle et Carliste soit sur 70 miles, pour protéger l’empire des invasions « barbares ». 20 000 légionnaires romains, aidés par la main d’œuvre locale ont construit ce mur et les forts qui vont avec en 6 ans .D’après les calculs de BB ça fait 5 mètres par légionnaire en 6 ans…. Bon il faut dire qu’il n’y avait pas que le mur, tous les miles romain se trouvait un petit fort et entre ces forts 2 tourelles, ainsi les soldats qui montaient la garde pouvaient se voir. Depuis les autochtones  n’ont jamais arrêté de construire des murs c’est pour cela qu’on en voit tant partout…….Après cette page d’histoire nous reprenons un peu la route avant de nous arrêter sur un col à 580m avec une vue panoramique. Des motards s’entrainent à rester en vie dans  les multiples virages, je pense et j’espère qu’ils arrêteront leurs exploits avec la nuit tombante.

 

13 juin

Temps maussade et gris, un peu de pluie et retour du soleil en soirée.

Comme espéré la nuit a été calme, le motard n’est pas noctambule. Nous quittons l‘altitude relative du col pour entrer dans le Lake district National Park en suivant, entre Penrith et Kendal, une bien jolie vallée, dommage que la lumière ne soit pas au rendez-vous. Nous traçons vite fait par l’autoroute la partie très urbanisée de Liverpool, Manchester Sheffield et Leeds. Nous voilà au Pays de Galles. Croeso Igymru ! Bienvenue au Pays de Galles. Pays de Galle qui est à l’origine de la Bretagne. Tout a commencé vers le Vème siècle après JC. A l’époque, l’île de Bretagne (l’actuelle Grande Bretagne) est essentiellement peuplée de Bretons. Peu à peu les envahisseurs repoussent les Bretons dans les régions montagneuses de Cambrie (ancien nom du pays de Galles), de Cornwall (Cournouailles) où dans le Devon. Beaucoup préfèrent s’enfuir en franchissant la « mer Bretonne » (la Manche) pour se réfugier en Armorique où les clans se reforment. De là vient la similitude frappante entre les actuels noms de lieux bretons et Gallois. Ainsi beaucoup de noms de communes du pays de Galles commencent comme en Bretagne par la particule Llan, Tre ou Aber. Ces « boat people » du Vème parlaient tous la même langue le brittonique. En raison de l’évolution linguistique, un Breton d’aujourd’hui comprendra à peine la langue galloise alors qu’un Gallois pourra saisir le sens d’une phrase bretonne. Le Gallois n’est ni un patois ni un dialecte de l’anglais, c’est une langue d’origine celte comme le breton. Toutes les lettres se prononcent certaines un peu plus difficilement que les autres…. Le w (ou) est considéré comme une voyelle, ce qui facilite tout de même la prononciation de certains mots, comme cwrw (la bière), imprononçable sans cet indice. En parlant de bière nous traversons plusieurs minuscules villages. Les pubs locaux annoncent « festival » et les clients sont nombreux, jusque sur la rue leur pinte à la main. Au bout de 3 villages, 3 pubs et autant de monde, on se décide à s’arrêter pour voir ce qui s’y passe. Plus de 100 personnes sont massées dans et hors du pub que nous avons choisi et des groupes musicaux se succèdent. Le temps que nous buvions notre bière, pardon cwrw, c’est une femme qui chante tout en gallois alors que les clients reprennent en chœur. Nous ne saisissons rien des conversations en gallois également. Le soleil se décide à se montrer alors que nous cherchons notre petit endroit du soir. Très touristique le coin, et les parkings sont payants mais nous trouvons un endroit bien calme à l’écart de la route, le long de la voie ferrée du petit train touristique qui doit être au garage à cette heure.

 

14 juin

Bienvenue à Solal, (fils de mon fillou) arrivé dans ce monde hier soir.

Très belle journée.

Allez avant de commencer la journée une petite leçon de Gallois : Juste pour le plaisir sachez que le son LL existerait uniquement chez les Inuits du Groenland, chez quelques peuples indigènes d’Afrique du Sud et…chez les Gallois. Mode d’emploi : prenez un air inspiré et concentré, placez votre langue contre les dents du fond et soufflez doucement. Ca y est à peu près ? Alors vous devriez vous en sortir avec le village de Llanfairpwllgwyngyllgogerychwyrndrobwllllantysiliogogoch, (qui se traduit tout simplement par Saint Marie sur l’étang des noisetiers blancs près du tourbillon rapide de la grotte rouge de saint Tysilio) sur l’île d’Anglesey, le mot le plus long d’Europe ! (sic GDR). Pour notre part nous commençons la journée par une balade en train à vapeur de Porthmadog à Blaenau Ffestinog, soit 1h15 aller et autant au retour. Voyage à travers le temps et à travers une très belle campagne. A l’origine ce train servait à convoyer les ardoises qui étaient extraites des mines de Blaenau jusqu’au port de Portmadog. Avant la loco à vapeur des chevaux tiraient les wagons dans la montée et le train redescendait par gravité. Puis il a servi au transport de voyageurs pour finir par des touristes comme nous. Ce fut une très agréable matinée dans ce train d’un autre âge. L’après midi nous avons roulé un peu  autour du Snowdonia tout d’abord puis de retour en bord de mer. Nous avons repéré sur la carte une petite route qui nous paraissait sympathique pour chercher un endroit pour passer la nuit. Ouh là ce fut sportif. Des pentes si fortes que notre vigoureux petit CC en patinait pour monter, des portes à ouvrir et refermer pour garder les moutons là où il faut, et une étroitesse de la chaussée qui nous laissait le doute de pouvoir continuer longtemps. Mais nous avons été récompensés. Un parking au milieu des moutons au bord d’un lac superbe autour duquel  nous irons faire une balade demain matin.

 

15 juin

Nuageux le matin, puis de plus en plus beau, grand soleil en soirée.

Nos petits voisins les moutons nous ont adoptés. Ce matin l’un d’entre eux nous remue gentiment en se grattant le long du CC. Il est temps de faire mon henné….. Mon coiffeur adoré s’y colle une nouvelle fois. Pendant le temps de pause nous allons faire une balade autour des lacs. Nous avons été seuls au monde depuis hier soir, mais les voitures des marcheurs commencent à envahir notre parking dans la matinée, il faut dire que l’endroit est propice à la randonnée comme beaucoup d’endroits ici. Les marcheurs n’ont que l’embarras du choix. Il est presque midi quand nous quittons notre lac pour reprendre notre errance parmi les jolis petits villages Gallois aux jardins impeccablement fleuris. Une route minuscule nous conduit jusqu’à un col. La conduite n’est pas reposante mais le paysage en vaut le coup. Nous faisons un rapide passage par le bord de mer entre Tywyn et Aberdovey, mais il est inaccessible, les parkings sont payants et les villages sentent la station balnéaire et la crème solaire. Nous préférons retourner parmi les montagnes  les petites routes et les moutons. Nous sommes arrêtés ce soir en contre-haut du réservoir de Clywedog, la vue est magnifique, une vraie carte postale.

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9 juin 2015

GEANT.....

2 juin

Nuageux un peu de pluie bien sur, mais agréable et apparition du soleil dans l’après midi. La prévision météo était correcte, donc demain devrait être encore mieux…..

Au matin le calme est revenu. Nous partons faire une balade sur la plage déserte. Puis direction Donegal pour la journée « intendance ». On laisse notre grosse lessive au pressing puis on va à l’internet café. BB en profite pour faire la déclaration d’impôts, ouf, ça c’est fait ! Nous allons prendre un petit café et recevons un appel de Manue. Ca fait du bien de parler un peu de vive voix. Après le déjeuner nous récupérons notre lessive, toute prête et toute sèche et partons autour du lough Eske. Nouveau passage par Donegal et remontons un peu dans les terres pour suivre une petite route. De retour sur la côte nous allons jusqu’à St John point, qui malgré le bien qu’en dit le guide nous déçoit un peu. L’accès à la pointe se termine par une route minuscule où le croisement est impossible et ou bien sur il nous a fallu croiser au risque de ne pas ressortir de l’ornière dans laquelle BB a été obligé de descendre. Mais tout se termine bien et on s’en va sans regrets. A quelques kilomètres de là le port de Killybegs nous impressionne par la taille  de sa flotte de pêche. Des bateaux de plus de 50 mètres sont amarrés, nos petits chalutiers paraissent bien modestes. En son temps une autre industrie a fait la gloire de Killybegs, la fabrication de tapis. Certains occupent encore des endroits prestigieux, la Oval room de la maison blanche, Buckingham Palace ou encore le Vatican.  Pour finir la journée nous descendons à la plage de Fintragh bay. Descendre n’est pas peu dire, je ne sais pas si nous remonterons demain. Les fous de Bassan survolent la baie de leur vol élégant avant de plonger dans les vagues.

 

3 juin

Temps magnifique !!

Plage, rochers, mer descendante = bigorneaux…..la récolte est encore très impressionnante ! BB voulant aller chercher celui là, la bas, qui est encore plus gros que les autres, à fait une belle fente avant pour l’atteindre et une belle fente à l’arrière de son pantalon…… Nous remontons la pente sans problème, notre petit camping car est très volontaire, et reprenons le WW nord. L’Irlande a organisé son chemin côtier par un grand réseau appelé WAW (Wild Atlantic Way)et signalé par des panneaux représentant une vague. Le suivre signifie être toujours au plus près de la côte. A Slieve League nous allons voir les énormes falaises qui culminent à 600 mètres, spectacle impressionnant. A l’extrémité de la péninsule de Slieve League se trouve le village de Glencolumbkille, c’était l’un des nombreux patelins irlandais qui s’éteignait doucement parce que tous leurs habitants s’en allaient. Dans les années  1950, un curé, le père McDwyer à fait un effort pour sauver celui-ci en instaurant un système communautaire idéal (et qui a fonctionné !) : tout appartenait à tout le monde. Petites industries et coopératives s’étaient implantées. Hélas la crise économique a révélé les limites d’un développement uniquement local.  Une petite route parmi les tourbières nous ramène à Ardara par le Glengesh Pass. De là nous  repartons le long de la côte. A Narin nous sommes scotchés par la beauté de la plage. La fin de journée approche, encore quelques kilomètres dans un endroit encore plus paumé que les autres (où nous croisons néanmoins une petite voiture en se frottant légèrement à elle, oups ! pas de bobo et il fallait bien que ça arrive) et nous nous arrêtons au bout du monde seuls avec le bruit des vagues. Seuls, enfin presque, un 4x4 arrive dont descendent le père et le fils. Le fils d’une quinzaine d’année part s’entrainer en vélo pendant que le père va faire une balade à pieds. Au retour il vient jusqu’à nous et dans un français parfait sans aucun accent, nous demande comment nous avons fait pour trouver ce coin, parce que des touristes par ici yen a pas souvent mais alors des français……. S’ensuit une petite conversation. Le français il l’a appris lors de ses études en France (bravo). La conversation dérive comme souvent sur la météo pas très clémente en ce moment, le fils participe lui aussi et également en français, mais il parle également anglais bien sur et gaélique. Nous ne sommes pas tous égaux sur l’apprentissage des langues….

 

4 juin

Fini le beau temps, retour de la pluie.

Nous avons aujourd’hui 38 ans……de mariage. Et mon BB a tout organisé. Sans rien me dire depuis quelques temps il avait une idée derrière la tête, et quelle bonne idée. Aller fêter cet anniversaire sur une île comme nous l’avons fait déjà un certain nombre de fois en France. L’ile choisie est Tory Island, un minuscule îlot planté à 11 kms de la côte nord du Donegal. A coté, l’île de Sein passerait pour une métropole. Nous allons jusqu’au port d’embarquement voir si le projet est réalisable. Il est 11h, le prochain bateau est à 11h30 et la dame nous assure qu’il sera possible de trouver sur l’île, de quoi se loger. Alors c’est partiiiiii ! Il pleut, la mer est calme mais le bateau roule dans la houle. Une petite heure plus tard nous débarquons à Tory. Un seul hôtel qui fait également restaurant et pub. Tout sous la même enseigne c’est parfait. Après le repas dans la salle du pub avec la majorité des quelques autres personnes qui étaient avec nous sur le bateau, nous partons en exploration. A l’ouest jusqu’au phare, à l’est jusqu’à un petit port et entre les 2 les falaises. En 3 heures nous avons vu tout ce qu’il y a à voir c’est-à-dire…rien. On adore ce genre d’ambiance typique des petites îles quelque soit le pays. Calme sérénité, on croise 3 fois les mêmes personnes en 1 heure, et en 3 heures on connait tout le monde. J’exagère un peu mais pas tant que ça. Mais à bien y regarder il y a tout le nécessaire sur Tory, une épicerie, une école, une église, un hôtel-pub-restaurant où on connaitra tout le monde ce soir, alors que demander de plus, d’ailleurs les iliens de Tory ne quitteraient  leur bout de caillou pour rien au monde, c’est du moins ce que se dit. Demain, vendredi, sera un bon jour pour quitter une île déserte.

 

5 juin

Impossible d’avoir 2 jours de suite le même temps, pluie hier donc soleil aujourd’hui, et vent.

Excellente soirée hier soir qui a commencé par une pinte de Guinness autour du feu de tourbe dans le pub, puis a continué dans la salle à manger autour d’une table très sophistiquée avec un nombre impressionnant de couverts, dont nous n’avons utilisé qu’une partie, bougie et nappe blanche. Ce matin le temps à changé, le vent souffle fort et les nuages de pluie sont partis avec lui. Le full Irish Breakfast composé de boudin noir (black pudding), boudin blanc (white pudding), saucisse, œuf frit, et 2 tranches de cote de porc fumée (bacon), tomate, sans parler des toasts grillés beurre confiture jus d’orange et café, nous permettra de tenir sans problème jusqu’au déjeuner. La traversée est un peu mouvementée, mais d’après BB nous avons bien fait de prendre le bateau du matin, celui lui de l’après midi, à son sens, ne passera pas. Voilà la fin d’une très agréable échappée ilienne. Nous reprenons notre CC et le sentier côtier avec une petite escapade dans le Glenveagh National Park. Le vent souffle fort, très fort, et soleil joue à cache-cache avec les nuages, du coup les couleurs ressortent pour notre plus grand plaisir. Les vues sur la côte sont splendides. Le guide nous dit de ne pas manquer une petite route à travers les montagnes en passant par le village de Glen et son pub pittoresque « the Oldes Glen Bar », nous suivons les conseils à la lettre. Dans le pub, en effet pittoresque, un seul client et le patron, et ils veulent tout savoir, d’où nous venons, de quelle partie de la Bretagne, depuis combien de temps nous sommes en Irlande, ce que nous avons fait, ce que nous allons faire, où nous allons ce soir, ils sont très sympathiques et c’est de bon cœur que nous les renseignons. Jamais les Irlandais ne sont indifférents, la conversation fini toujours par s’engager tout naturellement. Sortant du pub nous trouvons rapidement un très bel endroit en surplomb d’un lac aux eaux noires sur une route qui ne figure pas sur la carte. Mais quel vent,  déjà 2 fois que BB déplace le CC et nous sommes toujours bien secoués.

 

6 juin

Tempête !

Nuit bien mouvementée, l’impression d’avoir dormi dans une essoreuse. La tempête va durer toute la journée avec des grosses averses entrecoupées de passage du soleil. Nous quittons ce matin notre petit parking au bord du lac et en longeons quelques autres avant de revenir sur la côte. Après Fanad Head et son phare nous cherchons un bon moment un endroit signalé dans le guide où se trouve une belle arche dans les rochers. Nous finissons par trouver après avoir traversé des champs bien spongieux. Nous déjeunons sur un petit port légèrement à l’abri du vent. Puis nous longeons le lough Swilly et la River du même nom jusque Letterkenny la plus grosse ville du Donegal. Toutes les commodités, pas mal de monde, on file sans s’arrêter. Nous repartons sur l’autre rive du Lough Swilly et faisons un arrêt pour aller voir un monument datant de 2000 ans à Grianan of Aileach dans un état de conservation impeccable. Monument en pierre, tout rond avec une porte d’entrée qui donne dans une enceinte cerclée de 3 rangées de terrasses et qui servait probablement à l’observation compte tenu de sa situation en haut d’une colline et à la protection contre l’envahisseur. A l’est Londonderry et l’Ulster ne sont qu’à quelques kilomètres. Mais ce sera pour plus tard, nous restons en République d’Irlande encore un peu et allons jusqu’à Malin Head au bout de la péninsule d’Inishowen, point le plus septentrional et parait-il le plus ensoleillé d’Irlande. Peut être mais nous y arrivons sous une pluie battante et un vent à décorner les vaches, et c’est là que nous passerons la nuit, l’essoreuse est toujours en route !

 

7 juin

Très belle journée.

 Au matin un beau soleil nous attend, le vent a molli, l’essoreuse s’est enfin arrêtée et la nuit a été plus tranquille. Nous allons jusqu’au bout de la pointe de Malin Head, dorénavant nous ne serons plus jamais si au nord. Nous finissons la péninsule d’Inishowen et retrouvons le royaume uni. Rien n’indique que nous changeons de pays, c’est toujours déroutant, mais il va falloir à nouveau compter en miles, acres, onces et autres inches et yards, et payer en livre sterling. Nous voilà à Derry. Sur les cartes britanniques on lit « Londonderry », ce « London » a été ajouté en 1613 après le parrainage de la ville par les corporations de Londres pour humilier les Irlandais, mais ici c’est Derry qu’il faut dire. La ville se présente comme un port planté dans la campagne et surmonté d’une vieille ville fortifiée. Les quartiers sont bien délimités : à l’ouest, au pied des remparts, le quartier catholique historique du Bogside, siège du désormais célèbre « Free Derry », en révolte contre les autorités dans les années 1960-72. Au dessus, sur la colline, celui de Creggan, au sud le quartier également prolo-catho de Brandywell, au nord le quartier résidentiel de Rosemount et à l’est entre la vieille ville et la River Foyle, l’historique quartier protestant de Fountain Street, réduit à peau de chagrin. Nous faisons une agréable balade sur les remparts et dans le quartier  du Bogside quasiment déserts. Une marche et un match de rugby ont vidés les quartiers de leurs habitants. Nous visitons un curieux, mais magnifique monument le Guilghall qui de 2000 à 2004 a accueilli l’enquête officielle sur le Bloody Sunday. Ce dimanche 30 janvier 1972, les paras anglais ont ouvert le feu sur une foule pacifique de 20 000 personnes manifestant pour l’obtention de leurs droits civiques, faisant 14 morts. 38 ans plus tard le gouvernement britannique reconnaissait l’assassinat de ces personnes et présentait officiellement ses excuses à la chambre des communes. Dorénavant les conflits sont apaisés et les différents quartiers vivent en paix mais ils ont gardés les stigmates de ces temps troubles. Une dernière pinte de Guinness dans le très animé pub Peadar O’Donnell’s et nous quittons cette ville chargée d’histoire pour retourner dans la campagne. Nous sommes ce soir, après avoir cherché un petit moment, sur une aire de pique-nique près d’une rivière à saumon.

 

8 juin

Très belle journée (encore !)

Nous consacrons la matinée aux Sperrin Mountains. Petites montagnes qui culminent à 720m, et s’étendent sur 60kms d’est en ouest. Nous parcourons le réseau de petites routes dans un concentré de  paysages typiquement Irlandais, verts et vallonnées, haies et murets,  bruyères roussies et anciennes tourbières. Au fur et à mesure que la journée avance, le temps devient de plus en plus beau, les nuages disparaissent les uns après les autres. Nous sommes de retour au bord du Lough Foyle et allons jusqu’à la pointe dotée d’une belle tour Martello, comme il en existait 400 en Irlande afin de contrer les possibles invasions Napoléoniennes. La chaussée des géants n’est plus très loin, et le temps magnifique nous incite à nous y rendre immédiatement, sans attendre demain comme nous l’avions prévu. En Irlande on n’est jamais sur du temps qu’il fera le lendemain, la sagesse est donc de profiter de l’instant, et c’est d’ailleurs notre devise. Nous avalons donc la route côtière et très touristique et sommes sur site vers 18h. L’entrée au site est gratuite, mais le parking est payant et obligatoire 9£ par personne tout de même. Mais le lieu est exceptionnel, nous nous dirigeons donc vers les caisses. Nous avons la bonne surprise de nous entendre dire que la billetterie est désormais fermée jusque demain mais que nous pouvons donc profiter gratuitement du site et du parking. Nous descendons  vers ce lieu magique. Il y a si longtemps que je voulais voir cet endroit, nous y voilà ! Giant’s causeway (la chaussée des géants) est une impressionnante curiosité naturelle vieille de plusieurs dizaines de millions d’années. C’est au refroidissement rapide des coulées de laves basaltiques que se sont formées ces quelques 40 000 colonnes (eh oui yen a un qui les a comptées). De forme polygonales et principalement hexagonales, elles s’agglutinent en blocs compacts laissant imaginer des escaliers, des amphithéâtres et des orgues. La légende donne une autre version pour la formation de cet impressionnant pavage. Elle attribue la construction de la chaussée à Finn McCool, un géant Irlandais qui voulait passer en Ecosse (juste en face) à pied sec pour défier son homologue local. Mais quand Finn vit la stature de son rival, il opta pour une tactique moins « directe ». Il construisit un berceau à sa taille et se fit vêtir de langes par son épouse, qui présenta le « bébé » à l’Ecossais comme étant le fils de Finn. Imaginant ce que pouvait être la taille du père, l’Ecossais ne demanda pas son reste, mais prit la précaution de détruire la chaussée en partant. « Cool » ! c’est « Finnement »joué  pour un géant ! Quelle que soit la version, le résultat est grandiose et sous le ciel immaculé et la lumière du soir nous avons un spectacle exceptionnel. Au hasard des prises de vues, nous faisons la connaissance d’un jeune couple de Belges qui est sur les routes du monde depuis plus d’un an. Nous confrontons nos souvenirs et nos expériences.  De retour au CC il est 20h30, nous sommes plein de ces belles images et très heureux d’avoir eu tant de chance avec la météo pour ce site exceptionnel. Nous roulons un peu pour trouver un petit coin pour la nuit car ici les panneaux « no overnight parking » fleurissent, mais nous trouvons néanmoins un petit coin à notre taille près d’une petite église. Le soleil se couche parmi les tombes de guingois, joli !

 

2 juin 2015

Toujours plus au Nord

26 Mai

Grisaille le matin mais très très belle après midi.

Notre petit port abrite une fumerie de saumon que nous allons visiter avant de quitter les lieux. Travail artisanal et avec de bons produits. La dégustation nous convainc « d’investir » dans un peu de saumon fumé bio et des filets de maquereaux fumés. Miam, nous n’avons jamais gouté de si bon saumon fumé, le gout nous reste en bouche de longues minutes.  Passage par Cliffden, LA grosse ville du coin, 2000 habitants…..mais avec toutes les commodités, internet, supermarché. La côte est magnifique, les couleurs dignes  des plages tropicales. Pour midi nous nous arrêtons « sur » la plage. C’est-à-dire sur le sable. Après le repas et toujours par la plage, nous gagnons la petite île de Omey, quelques maisons, une seule route. L’après midi le soleil à chassé tous les nuages et les paysages dévoilent toute leur splendeur. Etonnant comme le Connemara a plusieurs visages. On passe de la côte assez peuplée, à la lande désertique semée de lacs en quelques kilomètres. L’exploitation de tourbe est elle aussi différente d’un endroit à l’autre. Soit de toutes petites parcelles où la tourbe est prélevée à la bêche, soit de grandes exploitations utilisant des pelleteuses et des tracteurs à 10 roues. Ce soir nous sommes dans un paysage de montagnes au bord d’un lac. La mer n’est pourtant qu’à une encablure et notre altitude avoisine les 30 mètres…..

 

27 Mai

Grosses pluies, puis petit crachin et soleil en soirée.

A force d’écouter la radio on finit par comprendre à peu près ce qui se dit. Ce matin j’avais cru comprendre heavy rains (grosses pluies), j’espérais avoir mal compris, hélas non. Peu après notre départ les heavy rains ont commencé, et ont duré toute la matinée. Nous faisons un court arrêt à Kylemore Abbey, le temps de prendre une photo. Le site est très chouette. Un ancien château reconverti en une superbe abbaye environnée de lacs et cascades, site le plus prestigieux et l’un des principaux employeurs du Connemara. En plus des 13 sœurs, 150 personnes y travaillent à la confection de produits artisanaux et ….. à l’exploitation touristique. Les sœurs ont le sens du commerce un peu trop développé, le prix du billet et dissuasif aussi nous repartons comme nous sommes venus. Notre prochaine étape est le Connemara National Park. Nous avions envisagé d’y faire une randonnée, mais étant donnée la météo nous nous contentons de la visite de l’expo hyper intéressante consacrée aux tourbières. Il est effrayant de constater qu’elles ont et sont encore tellement exploitées qu’en 350 ans (mais surtout dans les 50 dernières années) elles ont perdu plus de 90% de sur surface initiale. Le temps s’arrange progressivement et les couleurs reviennent. Les rhodos sont au top de leur floraison. Nous filons jusqu’à Westport où nous faisons un petit tour dans la ville bien animée, puis redescendons vers le sud sous le soleil, longeons le lough Nafooey dans de superbes paysages pour finalement marquer l’arrêt du soir au bord du lough Mask en direction de Cong où nous irons demain matin. Petite info sur les très typiques patronymes irlandais. Certains remontent à la période anglo-normande. Le nom de famille de ces nobles normands venus guerroyer en Irlande était à l’origine composé d’un prénom, celui du chef de clan précédé des « fils de » en français devenu fitz. D’où tous les Fitzgérald, Fitzpatrick, Fitzmaurice  rencontrés un peu partout en Irlande. En Gaélique on procédait de même pour former les noms de famille avec Mac (fils de) et O’ (petit fils ou descendant de).

 

28 Mai

De gros nuages mais impression de soleil.

Finalement Cong ne nous a pas retenus longtemps. En longeant le Loug Mask nous arrivons à Castlebar sur les coups de midi. Grosse ville donc gros supermarché Aldi, donc grosses courses. Il faut dire qu’Aldi et Lidl se partagent le marché de l’alimentaire Irlandais. Après les courses il faut trouver un coin pour manger, on cherche un peu trop la perfection en retournant sur le bord de mer et nous tardons à trouver ce qui met mes nerfs à vif. Quand je finis par arrêter le camion, il est 14h et l’endroit idéal n’a pas été trouvé. L’après midi sera beaucoup plus bucolique. Une vieille abbaye, un château au bord de l’eau et la visite intégrale d’Achill Island sera notre programme. Achill Island est vraiment une très belle île aux paysages variés, tourbières, côte battue par les flots,  très jolie plage. A la sortie de l’île nous retournons sur nos pas pour quelques kilomètres et nous installons sur un grand parking face à un pub où il y aura ce soir de la musique traditionnelle. 

 

29 Mai

Belle journée fraîche mais ensoleillée avec de temps à autre quelques averses.

Quelle bonne soirée au pub hier soir. Le feu de tourbe était allumé dans la cheminée. Les musiciens sont arrivés vers 22h15, alors que nous finissions notre première pinte de Guinness. Ils ont joué des airs traditionnels Irlandais dont certains nous étaient connus. Pas trop de monde, bonne ambiance comme toujours. Ils ont joué pendant 2 heures se ménageant des pauses discussion avec tout le monde. A la fin de ce chouette concert nous avons regagné notre CC de l’autre coté de la rue sur le parking. La nuit a été très calme. Ce matin, un énorme camion Guinness faisait sa livraison en vue du week-end. Nous avons circulé toute la journée dans de superbes paysages sublimés par le soleil. Tout à coup BB me demande de m’arrêter, « là !». J’obtempère bien sur, il descend et va  cueillir un beau beaucoup de rhodos qu’il m’offre. Il est mimi ! La côte, vers laquelle nous revenons toujours, est magnifique. Peu de touristes s’aventurent si loin des coins touristiques réputés, nous avons donc eu tout  loisir d’en profiter. Benwee Head, Downpatrick Head et ses sublimes falaises. Pour finir la journée nous prenons la route vers Ballina et nous arrêtons sur le site de l’abbaye de Rosserk, seuls parmi les vieilles pierres.

 

 

30 Mai

Grisaille le matin, pluie l’après-midi.

La météo du jour n’était pas celle qui sublime les paysages. De plus la route n’était pas une des plus belles d’Irlande, ce qui tombait bien finalement. Un temps à s’enfermer dans un musée. Et ce que nous faisons à Turlough. Cela dit c’est un très intéressant musée qui nous a occupés 2 bonnes heures. Nous en savons maintenant un peu plus sur la vie populaire Irlandaise  au siècle dernier. La vie était dure….. A notre sortie du musée la pluie se met à tomber, doucement mais régulièrement.  Mais rien n’empêche les pêcheurs, à la mouche, à la ligne, en bateau ou à pied, sur le bord des lacs ou de la mer de  s’adonner à leur passion. A Foxford, le projet était de voir une fabrication de tweed, hélas nous sommes samedi et l’usine est à l’arrêt, seule la boutique est ouverte, nous ne attardons donc pas. L’heure de l’arrêt arrive, nous nous rapprochons donc de la côte et trouvons un endroit « magique ». Les vagues fouettent des drôles rochers noirs, tout plats sur le dessus et couvert d’une mousse vert fluo. J’espère un peu de soleil demain matin pour faire de belles photos.

 

31 Mai

Des nuages, du soleil, du vent et des giboulées de pluie et de grêle.

La tempête s’est levée dans la nuit. On était secoués comme des pruniers, BB a du changer le CC de sens une nouvelle fois. Au matin le soleil est là pour les photos, la mer est déchainée. Nous allons nous balader un peu le long de ces drôles de rochers et observer la furie des éléments. Au hasard d’une petite route nous tombons sur une exploitation de tourbe industrielle. Je m’arrête sur le bord de la route, et pour faire du zèle, alors qu’il ne passe sans doute pas plus de 10 voitures par jour, je mords un peu sur l’accotement, le mot anglais pour accotement est « verge », hé bien ici le problème est que les verges sont molles (ce qui nous fait beaucoup rire depuis qu’on connait la traduction). On a bien failli « s’entourber ». Nous allons observer de plus près les engins qui extraient la tourbe. Une pelleteuse gratte la surface du sol et verse la tourbe dans un autre engin, lequel broie et ressort la tourbe liquide en long rubans qui vont s’égoutter avant d’être mis verticalement en petits paquets puis ils seront ramassés et stockés. Les machines font maintenant le travail qui était dévolu aux enfants au siècle dernier. Les pauvres gamins malaxaient et étendaient la tourbe à main nue, tandis que leurs ainés pratiquaient l’autre méthode de collecte c’est-à-dire à la bêche, comme je l’ai déjà expliqué. L’odeur de tourbe qui brule dans les cheminées annonce toujours l’approche des maisons avant même que nous ne les ayons aperçues. Cette odeur restera indissociable de ce voyage. Les giboulées de grêles et de pluie se succèdent tout au long de la journée…… et je crois bien de l’année. Nous voilà temporairement de retour en Ulster. A Enniskillen nous sommes arrêtés à un feu, quand il passe au vert un policier nous fait signe de rester à l’arrêt. Et voilà qu’arrive la fanfare et un défilé de personnes  habillées en orange portant chapeau melon et parapluie, Union Jack en tête de cortège. C’est sur on ne peut pas ignorer qu’on est retour au Royaume Uni. Nous sommes aux premières loges pour assister à la parade. Nous faisons le tour du lough Erne mais hélas on à trop peu souvent vu sur les rives. Pour la nuit nous nous éloignons du lough pour aller dans la lough navar forest. Un grand parking nous accueille avec vue  panoramique.

 

1er juin

Pluie battante et tempête !

Nous sommes en juin, mois des températures pratiquement les plus chaudes de l’année……et pourtant ce matin  seulement 8 degrés dans le CC. Nous voila de retour en Republique d Irlande pour quelques temps encore.Toute la journée sera sous le signe de la tempête et de la pluie. La mer est complètement déchainée, les vagues sont énormes. Nous tentons à Sligo d’aller faire la lessive et sur internet. Mais le lundi en Irlande il vaut mieux n’avoir besoin de rien, tout est fermé. Nous passons une bonne partie de la journée « chez nous » de toutes façons les paysages ne sont pas au mieux avec ce temps. A l’office du tourisme de Sligo quand je demande la météo, la fille n’est pas très optimiste. Elle me montre à l’écran, aujourd’hui un gros nuage noir avec 3 gouttes, demain un nuage gris avec 2 gouttes, et après demain un nuage gris avec 1 goutte et un peu de soleil…… nous verrons bien. Nous entrons maintenant dans le Donegal, qui a la réputation d’être un coin paumé, loin au nord où pas grand monde ne va, mais aussi celui d’être un des plus beaux comtés du pays. A découvrir donc dans les jours à venir. En attendant nous nous installons derrière une dune un peu à l’abri du vent…..mais si peu.

26 mai 2015

Les lacs du Connemaraaaaaaa.....

19 Mai

Un peu de soleil entre les grains

Il a plu toute la nuit, la petite rivière déborde ce matin. Nous continuons la petite route commencée hier soir. Je ne suis pas très rassurée car elle est annoncée très difficile pour les camping-cars. En effet après 1km, il faut croiser, et je suis suivie par un camion à bestiaux et une voiture, se ranger est compliqué. Dans ces cas là je repasse vite fait le volant à BB qui est beaucoup plus doué pour les manœuvres. La petite route est en effet très étroite et sinueuse mais elle est magnifique, elle longe lacs et rivières, superbe. De retour sur la grande route nous atteignons Killarney où nous passons tout le reste de la matinée en « intendance » : bibliothèque pour internet, puis laverie, courses, essence et eau. A 14h toutes ces missions sont accomplies et nous pouvons nous évader pour aller manger en dehors de la ville. En Irlande nous rencontrons un problème majeur auquel nous n’avons pas encore trouvé de solution. Les poubelles ! Il y a partout des containers pour collecter le verre brun, clair, vert, les cannettes, les vêtements, mais rien pour les ordures ménagères et les bouteilles plastiques. Les seules poubelles que nous trouvons dans les villes ont une ouverture ronde de quoi y passer éventuellement une bouteille mais rien de plus. Demain il va falloir absolument trouver une solution…… L’après midi nous prenons la route de la presqu’île de Kerry. Nous commençons à en faire le tour mais la route n’a pour l’instant rien d’exceptionnel. C’est sur les plages de Derrynane que furent prises en 1969, les fameuses photos de De Gaulle se baladant en solitaire, photos qui ont fait le tour du monde. Personne n’est là pour nous prendre en photo ce soir, pourtant nous sommes au bord d’une plage non loin de là.

 

20 Mai

Très gris le matin, très bleu l’après-midi.

Nous poursuivons le Ring of Kerry. Nous allons jusqu’au bord de très belles falaises. Le coffee shop possède la wifi qui nous permet de passer quelques messages. Un pont nous mène sur Valencia Island. Son port, Knightstown est le plus à l’ouest de l’Europe, du moins sans compter l’Islande. L’île a servi de point de départ au premier câble transatlantique téléphonique. Le 18 août 1858 était transmis le message suivant : « L’Europe est l’Amérique sont unies par liaison télégraphique. Gloire à Dieu, paix sur la terre aux hommes de bonne volonté », mais comme le dit le « Routard » Aux dernières nouvelles c’est resté un vœu pieux…….. Après un tour sur cette toute petite île nous partons pour le centre de la péninsule. Nous passons 2 cols magnifiques et complétement différents. Pour finir nous sommes obligés de repasser par la civilisation à Tralee que nous ne faisons qu’effleurer pour partir sur la péninsule suivante celle de Dingle. Nous quittons la côte pour couper à travers et nous arrêtons pour la nuit en haut d’un col avec vue panoramique en vert et en bleu.

 

21 Mai

Pluie, brouillard, plafond bas.

Hier soir le couchant était tout rouge, je me suis lancée dans le pronostic « il fera beau demain »…..Et en effet, au réveil, pas un nuage. Hélas lorsque nous nous sommes levés, les nuages aussi et ils  sont tombés, bas très bas. Visibilité nulle et crachin toute la journée. Yen a qui disent que l’Irlande ressemble à la Bretagne, c’est parfois vrai..... D’ailleurs nous allons faire une petite balade jusqu’à la pointe de Minard…. Puis nous allons à Dingle, « capitale » de la péninsule, d’où son nom. Hier, lassés de chercher des poubelles, nous nous étions débarrassés de la notre dans les toilettes publiques.  Aujourd’hui je vais à l’office du tourisme de Dingle pour savoir comment faire à l’avenir. Hé bien à l’avenir, ce sera comme hier, système D. La préposée de l’office de tourisme nous propose la déchetterie où nous pouvons aller moyennant finances, ou bien les campings où nous ne mettons jamais les pieds, sinon pas de solution. Malgré le temps nous filons jusqu’au bout de péninsule où nous déjeunons sur un petit port. La pluie ayant redoublée nous écourtons la visite et retournons sur Dingle. Au passage nous allons voir une ancienne chapelle en forme de bateau renversé, étonnamment conservée. A Dingle nous visitons la distillerie où ils fabriquent également du Gin et de la Vodka. La méthode de fabrication du whiskey irlandais se différencie de celle du whisky écossais principalement par le fait qu’il est distillé 3 fois en Irlande contre 2 fois en Ecosse. La visite est très complète  et documentée, dommage que nous n’ayons pas réussi à saisir l’intégralité du discours. Néanmoins nous en avons compris l’essentiel. La visite se termine, comme d’habitude par une dégustation, mais de Gin. La pluie a cessé et nous nous installons pour la nuit le long de la plage de Fenit où il doit se passer quelque chose au vu du nombre de voitures desquelles sortent des gens en  combinaison de plongée. Nous allons aller voir ça. En fait ce sont des baigneurs…..

 

22 Mai

Gris et bouché avec quelques rares apparitions du soleil.

Le tour de Bretagne continue puisque Fenit est la patrie de Saint Brendan, grand évangélisateur qui « œuvra » en Irlande, Ecosse, et en Bretagne. De là à penser que c’est le même que celui qui donna son nom au village de Saint Brandan juste à coté de chez nous, même si l’orthographe est un peu différente, il n’y a qu’un pas. A vérifier. Le temps est encore vraiment bouché, même si c’est un peu mieux qu’hier. Nous allons chercher le ferry à Tarbert qui nous évite le grand tour par Limerick. 20 mn de traversée dans un brouillard total et nous voilà  de l’autre coté de la Shannon river en route pour Loop Head. Les falaises sont belles même dans le brouillard. Au bout de la falaise de la Loop Head, un phare et une impressionnante cassure dans la falaise, « le saut de l’amant ». Un jour parait-il un homme poursuivi par les avances d’une dame, sauta sur le rocher. Il rata son coup et tomba dans la crevasse….Une autre version dit que c’était une sorcière. On comprend mieux ! Les parois sont habitées d’oiseaux marins et de pingouins. BB qui s’approche TOUJOURS au bord du gouffre tandis que je reste TOUJOURS en retrait aperçoit dans les vagues un dauphin qui s’amuse. Le soleil qui pointe de temps en temps nous dévoile quelques beaux points de vue. Nous continuons le long de la côte mais le coin devient trop touristique et à perdu de son authenticité. Des dizaines de cottages tous identiques s’alignent le long de la mer. Nous galérons un peu ce soir pour trouver un endroit isolé et nous devons quitter la côte pour le trouver, dans une ancienne ardoisière.

 

23 Mai

Mieux qu’hier et moins bien que demain j’espère. Chaud.

Le « fog » (brouillard) est toujours là mais la visibilité est quand même meilleure qu’hier. Nous sommes maintenant dans le Burren, vaste région désertique riche de paysages lunaires. Un des bras droit de Cromwell (oui il en avait plusieurs….) disait du Burren : « Pas assez d’eau pour noyer un homme, pas assez de bois pour le pendre, pas assez de terre pour l’enterrer ». On reconnait bien là le « sens pratique » de l’impitoyable Cromwell  qui s’est attaché en son temps à mettre le pays à feu et à sang, massacrant les populations, mettant les villes à sac, détruisant châteaux et églises. Néanmoins c’est une très très belle région. Burren en gaélique veut dire « lieu de pierre ». La pierre est en effet omniprésente. Craquelée, fendue, on dirait une immense peau d’éléphant. Des routes furent tracées en divers endroits du Burren pendant la grande famine. Ces grands travaux collectifs, organisés par l’administration anglaise, avaient pour but d’occuper les dizaines de milliers de paysans sans terre et leur permettre de gagner….5 pences par jour. Trop sympa ! Quel étrange paysage ! Nous partons en repérage pour la sortie « pub » du samedi soir. A Ballyvaughan un pub sympa avec de la musique est cité dans le guide. Nous repérons le parking qui nous ira très bien pour la nuit sur le petit port à 1km de là et nous reprenons la route qui sera une boucle dans le Burren aujourd’hui. En fait le lieu de pierre n’est pas très étendu mais nous bouclons par Ennis et Ennistymon dans des paysages moins attrayants. Au passage nous retournons près des cliffs Moher (falaises) que nous n’avions pas vues hier pour cause de brouillard. Il semble que cet endroit soit très sujet au brouillard car ce soir c’est la même chose. Nous abandonnons donc l’idée de voir ces falaises, et dés que nous quittons le lieu, le ciel s’éclaircit. Nous voilà de retour à Ballyvaughan où il fait presque beau.

 

24 Mai Bon anniversaire Lola !

Mieux, bien mieux, gris le matin mais très belle après-midi.

Notre soirée pub n’a pas eu lieu. Le Monk’s était fermé et les autres bars n’ouvraient qu’à 19h30, voire 20h et les concerts n’étaient qu’à partir de 21h30. Nous avons fait une soirée apéro dinatoire dans notre CC. Ce matin, petit aller retour dans le Burren, superbe ! Les plaques de calcaire ondulent couvrant des pans entiers du relief. Nous abandonnons cette fois définitivement cette belle région pour prendre la route de Galway. En chemin nous faisons une pause café dans le village tout en couleur de Kinvara. Nous en profitons pour lire les titres des journaux : le résultat du référendum fait la une. Le Ta (yes, oui ) à fait un score énorme, plus de 63%, un seul comté à voté pour le no. Etonnant dans un pays si religieux non ? A l’extérieur des pubs les fûts de bière vides indiquent que la soirée a été festive. Pour midi nous voici à Galway. Après déjeuner nous allons dans le centre où retrouvons des français qui étaient avec nous hier sur le parking du petit port. Galway est une ville sympathique et agréable. Nous traînons une partie de l’après midi dans les rues piétonnes très animées. Après Galway nous attaquons le Connemara. L’air si connu me trotte dans la tête, « ta tata tatatatata, là bas au Connemara…. » BB se lasse de m’entendre le fredonner. Catherine pour soulager Bernard m’envoie les paroles, je ne suis pas sûre que BB préfère la version intégrale…… Nous longeons la rive sud de la baie de Galway. Incroyable tous ces murets. Nous pensions en avoir déjà vu pas mal, mais alors là !!! Nous faisons stop pour la nuit au bout la première presqu’île après Ar Cheathu Rua, ah ben oui c’est du gaélique, de toute façon ici il n’y a que ça.

 

25 Mai

Gris avec quelques passages du soleil.

Le crachin a sévit pendant la nuit, créant un ruissèlement quelque part sur la carrosserie. Le supplice de la goutte d’eau ! Une goutte tombait régulièrement tac, tac, tac, tac. Pas moyen d’en faire abstraction. On se lève, on écoute, on cherche, et on ne trouve pas. Finalement le fait d’ouvrir et de refermer la porte conducteur à mis fin au supplice. Ce matin nous partons faire une petite balade sur la plage composée de Maerl. Dernier regard vers les îles d’Aran avant d’entrer vraiment dans le Connemara.  Pendant des siècles, les hommes et femmes d’Aran creusèrent des sillons dans la roche et le calcaire pour y mêler algues et sable. En pourrissant, elles fournirent l’humus où poussèrent ensuite les pommes de terre et une belle herbe grasse, et de grises tout doucement les îles devinrent vertes. Chaque famille sur l’île possédait son propre point de tricot. Quand la mer mangeuse d’hommes rendait le corps souvent méconnaissable d’un pêcheur disparu, le pull permettait son identification. La plupart des pulls qu’on trouve dans les boutiques se revendiquent d’Aran. Je suis un peu septique, compte tenu du nombre de pulls et de la petitesse des îles. Terre brulée au vent, des landes de pierres, autour des lacs, c’est pour les vivants, un peu l’enfer le Connemaraaaaa  (merci Catherine pour les paroles) Sardou le chantait bien, moi beaucoup moins…… N’empêche nous y voilà. Des milliers de kilomètres de murets construits dans la douleur pour quelques pences font le bonheur des touristes. Plus de 80% des terres y sont incultivables. Trop de cailloux ! Partout les saignées de la tourbe ont la couleur de la Guinness, les landes quant à elles ont celle de la Smithwick’s, la grande bière rousse. Quand Cromwell (encore lui) eut achevé sa conquête de l’Irlande par le feu et le sang, il offrit comme seule option aux paysans catholiques expropriés de s’installer à l’ouest du Shannon, ici donc. Grace  à une économie semi-autarcique et à beaucoup de sacrifices, la population arrivait à survivre, à perpétuer sa langue et affirmer son identité. La grande famine de 1845  brisa cette société, et l’immense hémorragie de l’émigration acheva de la désorganiser (sic le Routard) .  Nous passons la journée à longer la côte dans des paysages étranges et changeants, tantôt des murets à l’infini, tantôt des lacs sombres, tantôts des exploitations de tourbe. Le secteur ne respire pas la richesse, les maisons sont modestes, dommage qu’un peut partout des objets en fin de vie soit abandonnés sur le lieu de leur dernière activité. Nous avons choisi encore un petit port pour ce soir, j’ai pris soin de demander à un pêcheur qui préparait ses casiers si ça ne posait pas de problème. Pas de problème alors nous voilà casés pour la nuit. Nous partons faire une pêche miraculeuse de bigorneaux qui seront notre repas de ce soir.

19 mai 2015

"Balade" Irlandaise

12 mai

Beau temps toute la journée.

Changement de notre première bouteille de gaz. 52 jours !

La maison était abandonnée mais aussi un peu louche. Plusieurs voitures ont ralenti, ou se sont arrêtées pour nous regarder, et ce matin, alors que nous faisions nos ablutions matinales, nous avons eu la visite de la police. Très gentiment la policière nous a demandé depuis quand nous étions à cet endroit, quand repartions nous, où étions nous hier, et puis nous a souhaité bonnes vacances. Mouais ! l’endroit n’était pas idéal c’est vrai. Nous descendons ce matin vers la côte sud, mais avant de l’atteindre nous visitons la vielle ferme qui est le berceau de la famille Kennedy. L’arrière grand-père de Jhon-Fitzgérald, à vécu ici et en est parti, poussé à émigrer vers les USA par la grande famine de 1845 à 1850 comme des milliers d’Irlandais à cette époque qui s’entassèrent comme « fret de retour » sur des bateaux pour l’Amérique. La propriété appartient toujours aux descendants Kennedy. Partis de rien en arrivant aux USA, ils ont commencé par un tout petit commerce, puis un plus grand puis une banque créée par le grand père de JFK, et les générations suivantes, les voilà assez riches pour envoyer leurs enfants dans les plus grandes écoles, et avoir un des leurs Président. JFK est revenu saluer sa cousine Irlandaise ici lorsqu’il était en campagne présidentielle. D’autre Présidents Américains ont eu le même parcours, Reagan, Clinton, Obahma…. Alors qu’ils étaient en campagne d’investiture, ils sont tous venus faire une visite à la terre de leurs ancêtres. Petite manœuvre électorale ? Plus de 40 000 000 d’américains sont de souche Irlandaise. Après cet intermède culturel nous poussons jusqu’à Hook Head, une pointe où se trouve l’un des plus anciens phares d’Europe. Il éclaire depuis le 13ème siècle. Un petit passage par Waterford nous permet d’aller sur internet. C’est dans cette ville que le général Meagher, républicain zélé, fêtant le retour de la République en France, brandit notre drapeau offert par des françaises amies de la cause républicaine Irlandaise. Et voilà, le drapeau tricolore Irlandais est né, inspiré du drapeau français. Le vert pour les nationalistes Gaeliques, l’orange pour les partisans de Guillaume d’Orange (protestants) et le blanc en guise de paix entre les 2 camps. Fin du 2ème intermède culturel. Nous repartons le long de la côte où nous sommes ce soir sur un parking, pardon car park (parking c’est Américain) la mer à perte de vue, et là bas, là bas la Bretagne.

 

13 Mai

Très belle et chaude journée.

Nous quittons une fois de plus la côte pour remonter dans les terres par Carrik on Suir puis Clonmel. L’Irlande est réputée terre de chevaux, et la réputation n’est pas usurpée. Il y en a partout, et pas seulement les fameux Irish Cob très prisés des cavaliers randonneurs depuis quelques temps, ni les petits Connemara, mais de beaux et élégants chevaux. Une jolie petite boucle dans la montagne nous réserve de beaux paysages, puis c’est Cahir où nous visitons le château gratuitement. On n’a pas bien compris pourquoi puisque l’entrée était annoncée à 3 euros dans le guide. Nous allons jusque Cashel, mais nous arrivons trop tard pour la dernière visite du château qui de toute façon est en grande réparation et les échafaudages le recouvrent en grande partie. Ce sera ensuite Tipperary que nous quittons pour partir en direction de la vallée Glen of Aherlow, qui sera au programme de demain matin puisque nous avons trouvé à nous arrêter avant dans la forêt. Globalement depuis une semaine que nous sommes arrivés, L’Irlande c’est beau, c’est vert, mais pour l’instant ça ne nous tire pas des Oh ! et des Ah ! à chaque virage. Il faut dire que nous ne sommes pas encore dans la partie la plus belle.

 

14 Mai

Nuageux toute la journée après la pluie de la nuit.

Parfois on croit que l’endroit sera tranquille et il ne l’est pas…… Sur les coups de minuit nous sommes réveillés par des bruits de dérapage sur la route juste à coté de nous. Ce sont (probablement) de jeunes « branleurs » venus s’amuser à faire des ronds avec leur voiture. Et ils s’en donnent à cœur joie pendant une bonne heure. Soudain un gros boum et ça se calme un peu. Ils reprennent leur rodéo quelques temps encore et le calme revient. Au matin nous allons voir les lieux. Ils ont bien « tourniquoté », la route est pleine de gomme, mais aussi dans le fossé git un pare choc et une roue complétement explosée. Voilà l’explication du boum. Ils ont éclaté un pneu et se sont mis au fossé, puis changé la roue, refait quelques tours et sont partis. Après cette petite enquête nous partons nous balader un peu sur un sentier de randonnée, mais ne sachant pas où il abouti, ni dans combien de temps, nous faisons demi tour et prenons la route. Notre destination est Cork, où nous voulons aller assister à des courses de lévriers. Après renseignements à l’office du tourisme, il y a une manifestation ce soir jeudi à 6h45. Nous faisons un petit tour dans Cork, ville portuaire où arrivent des bateaux en provenance de France entre autres. Cork est le 2ème port naturel du monde après Sydney. Nous nous rendons au Curraheen Park Greyhound Stadium, mais je pense que nous ne verrons pas de courses ce soir. Il est 18h30 et il n’y a aucune animation sur le parc. Peut être est-ce parce que nous sommes le jour de l’Ascension. Dommage j’espère que nous trouverons l’occasion devoir ces courses ailleurs.

 

15 Mai

Temps gris mais « warm » c’est-à-dire chaud…. (ce que nous a dit un propriétaire de chiens ce matin).

Il n’y a pas eu de courses hier soir, nous avons dormi tranquillement sur le car park. Au matin dés 7h, plein de petites fourgonnettes arrivent. Les propriétaires de Greyhound sont venus leur faire respirer l’air du stadium. Nous nous dépêchons de déjeuner pour aller discuter avec eux. Ils nous confirment qu’il y aura des courses ce soir, nous parlons un peu avec eux, de leurs chiens, des courses, si bien qu’à la fin de la conversation nos sommes décidés à rester dans les parages de Cork et de revenir ce soir pour assister aux courses de ces champions. Nous nous faisons un petit programme touristique dans les environs de Cork. Tout d’abord le parait-il très connu Blarney Castle. Nous le connaissions pour en avoir vu un reportage à la TV. Ce château possède une pierre « magique » que  les Américians ont proposés de leur acheter pour 1 000 000$, mais la pierre est restée Irlandaise. Il faut monter tout en haut d’un beau donjon par un tout petit escalier de pierre. La pierre est là, et pour jouir de son pouvoir, qui donne le don d’éloquence, il faut s’allonger sur le dos, et dans cette position se pencher à la renverse au dessus d’un trou (heureusement protégé par 2 barreaux) renverser la tête le plus possible pour aller embrasser la pierre. BB fait ça très bien, mais moi je sens que mon vertige est le plus fort. Un monsieur est là pour aider à prendre la bonne position. Il a beau me pousser de toutes ses forces pour me faire avancer sur le trou, en me remontant au passage mon vêtement jusque sous les seins, je n’effleurerais la pierre que du bout des lèvres. BB était tellement occupé à rigoler qu’il n’a pas fait la photo. Tant pis si je ne suis pas plus éloquente….. Après la visite des beaux jardins nous poursuivons jusqu’à Kinsale, un joli port aux nombreuses maisons peintes de couleurs vives. Nous sommes maintenant de retour sur Cork. Il y a de l’animation ce soir sur le Stadium, je crois bien que nous allons pouvoir voir les chiens en action. Nous dormirons pour la 2ème fois sur le Car Park du Greyhound’s stadium.

 

16 Mai

Très belle journée.

Ca y est les courses de lévriers n’ont plus de secret pour nous. On a tout compris. Une course toutes les 20 mn. Il y a d’abord la présentation des 6 concurrents appelés sur le stade au son de la trompette. Ils sont ensuite conduits sur la ligne de départ et enfermés chacun dans une cage. Un commissaire vérifie que tout est en ordre et si c’est le cas lève son drapeau vert. Alors un « dring » retentit et le faux lapin démarre. Au moment où il passe à hauteur de ligne de départ, les cages s’ouvrent et les chiens se lancent à 60km/h environ sur une distance de 300 à 700 mètres selon les courses, à la poursuite du faux lapin. Impressionnant ! Néanmoins on a regardé 10 courses et à la fin c’est toujours le lapin qui gagne. Euh…..est ce qu’on a bien tout compris ? Excellente soirée, beaucoup d’ambiance. A la fin des courses le parking se vide gentiment et le calme revient. Au matin nous quittons Cork et la route côtière que nous suivons toute la journée nous tire enfin les Oh ! et les Ah ! que nous espérions. La Bretagne en plus beau. Mais oui c’est possible ! Les rues principales des villages sont colorées, les petits ports « croquignolets » comme ils disent dans le guide. Lors de la visite d’un monastère Franciscain nous rencontrons des motards bretons. A 2 autres reprises nous croiseront des français et chaque fois des bretons. Nous sommes samedi, soir de Pub. Nous allons ce soir à la pointe de Mizen Head, à Crookhaven. Le pub, tenu par des francophones est tout au bout de la jetée, plus loin il n’y a que la mer et le Fastnet, phare mythique bien connu des navigateurs qui viennent lui tourner autour lors de la course du Figaro. 250 habitants à Crookhaven, ma parole ils se sont tous donnés rendez-vous au pub c’est bondé. Le patron nous sert 2 pintes de Murphy’s avec le trèfle (emblème de l’Irlande grâce à St Patrick qui expliqua le Saint Esprit par cette métaphore) dessiné dans la mousse. Après cette bonne bouffée de monde nous allons nous isoler à Mizen Head surveillés par le Fastnet qui nous fait de l’œil, un éclat toutes les 5 secondes.

 

17 Mai

Tous les temps dans la même journée.

La journée commence sous le soleil. Nous finissons le tour de la pointe et passons à la suivante jusqu’à Sheep Head. Nous sommes dimanche, et dans les villages traversés dans la matinée un nombre considérable de voitures est stationné autour des églises. La ferveur religieuse Irlandaise est très forte. Peu à peu le temps passe au gris et c’est un peu dommage car les couleurs sont moins éclatantes sous les nuages. Le printemps est à son apogée et tous les buissons sont en fleurs. Les ajoncs n’en finissent pas de jeter du jaune sur le vert, des haies naturelles de fuchsias se préparent à prendre le relais, les buissons de myrtilles préparent une belle récolte, et les touffes roses de l’ail sauvage s’accrochent sur les falaises. Il est bien difficile de se repérer sur la carte, les panneaux sont par endroit, uniquement en gaélique, et ça n’a rien à voir avec l’anglais. Un petit tour vers l’est nous mène à Gougane Barra Lake, où nous faisons une bonne balade dans la forêt, mais nous n’y sommes pas seuls, c’est le lieu de promenade dominicale. Nous repartons vers la côte et commençons la presqu’île de Beara. Les paysages sont vraiment très chouette toute la journée. Ce soir nous coupons à travers la presqu’ile et nous arrêtons au Heavy Pass, c’est-à-dire au col. Paysage de montagne à 200 mètres d’altitude, superbe !

 

18 Mai. Bon Anniversaire Manue !

Temps majoritairement beau avec de bons grains.

Entre le moment du réveil et celui du lever, soit pendant environ une heure, nous avons eu tous les types de temps. Très beau sans un nuage, puis arrivée des nuages, pluie, grêle, neige fondue, et vent violent, puis retour du beau temps, et c’est reparti pour un nouveau cycle. A Castletownbere, nous faisons une pause pour aller flâner sur le port de pêche. D’énormes bateaux sont amarrés cul vers le quai. C’est le plus gros port de pêche d’Irlande. Nous allons prendre un petit café dans un bar bien typique. Les marins y ont semble-t-il leurs habitudes et les pintes de bières se suivent malgré l’heure matinale. Nous allons jusqu’à la pointe de la presqu’île de Beara. Le vent souffle très fort levant la mer, qui nous donnera l’occasion de belles photos. Un « cable car », genre de mini téléphérique, relie la pointe à Dursey Island. Je n’ose pas imaginer les sensations avec ce vent. Sur la côte nord de la presqu’île nous traversons plusieurs villages bien colorés, c’est vraiment typique des villages Irlandais. Ca y est c’est sur nous sommes dans le « beau », le « très beau » même, les Oh et les Ah s’enchainent. Avant de quitter définitivement la presqu’île nous faisons un crochet jusqu’au Barney lake. Ouh la la la route est minuscule. Il faut s’y reprendre à 2 fois pour passer les « hairpins » (épingles à cheveux) et on se félicite une fois de plus d’avoir un si petit camping-car, 20cm de plus et c’était mission impossible. Le lac est enchâssé entre les montagnes et les tourbières. Le grain qui vient de finir à transformé les roches en miroirs. Demi-tour par la même petite route longée de rodhos sauvages tout en fleur. Des camions de l’entretien des routes barrent le passage et nous obligent à des manœuvres compliquées, mais tout se passe dans la bonne humeur. Retour sur la grande route en direction de Killarney où nous irons demain avec 2 missions, faire une grosse lessive et aller sur internet. En attendant nous bifurquons une fois de plus sur une petite route pour y trouver notre arrêt du soir loin de tout et au bord d’une petite rivière.

 

12 mai 2015

IRLAND!

6 Mai

Pluie la matinée, belle après-midi.

Après 8 000 kms parcourus sur les routes Ecossaises (9 000, depuis Saint Donan), nous prenons le ferry pour l’Irlande en direction de Belfast. Ils sont plus suspicieux pour cette traversée que pour celle entre la France et l’Angleterre, fouille au corps pour la conductrice (rien pour le passager…..) et miroir pour regarder sous le camion. Le bateau est très beau et très grand, mais point de douches hélas, nous avions pourtant prévu serviettes et shampoing. 2h heures plus tard nous arrivons à Belfast sous la pluie. Nous laissons Belfast de coté, nous prévoyons sa visite pour le retour. Nous prenons la direction de la péninsule de Ards. Nous décidons de partir dans le sens des aiguilles d’une montre afin de garder le plus beau pour la fin. Changement de décor, du vert, du vert et encore du vert, et des haies taillées au cordeau le long des routes et pour séparer les champs. Malgré la météo la côte réserve de jolis points de vue. Des toilettes nous permettent de faire la vaisselle, et du ménage et surtout de me laver les cheveux au moyen de l’arrosoir. Le temps s’arrange au fur et à mesure que l’après-midi avance et c’est sous un ciel presque dégagé que nous nous arrêtons ce soir dans un petit coin de paradis,  entourés par la mer et le Audley’s castle.

 

7 Mai

Belle journée ensoleillée.

 Belle balade à pieds dans la propriété du château pour commencer la journée. Puis en CC nous suivons la côte. A St John’s Point un joli phare jaune et noir marque la pointe,  ce qui fait dire à BB, fidèle à lui-même pour les jeux de mots, que Maya l’abeille pique un « phare ». Il semble qu’on conflit oppose les pêcheurs et le nouveau propriétaire du phare qui, si on a bien compris, aurait le projet d’éteindre le phare….. Nous faisons une bonne pose près du phare et remarquons que les rochers sont colonisés par une multitude de bigorneaux, dont un petit nombre sera à notre menu ce soir. Pour déjeuner nous voulons être près de l’eau, nous en sommes si près qu’il nous faut déplacer le CC à 2 reprises car la mer monte. Le reste de la journée se passe dans le Mourne, ensemble de petites montagnes couvertes de haies. Certaines sont composées en majorité d’ajoncs  en fleurs en ce moment et tracent dans le paysage des lignes bien jaunes. Cette région sert de captage d’eau potable pour la ville de Belfast. Cette zone est protégée par un mur de pierre de 35 kms de long. Demain nous quitterons l’Ulster pour la République d’Irlande. L’Ulster, tout comme l’Ecosse fait partie de la couronne Britannique mais possède ses propres billets de banque, et n’allez pas dire à un Ecossais ou à un Irlandais du Nord qu’il est Anglais. Nous sommes ce soir sur une aire de pique nique au milieu des bois le long  d’une petite rivière qui glougloute.

 

8 Mai

Très nuageux le matin, pluie forte toute l’après-midi.

Une petite balade d’une heure le long de la petite rivière qui glougloute, mais qui monte, qui monte. 150m de dénivelé en 1/2h, ce n’est rien, mais mon petit déjeuner avait envie de rester sur le bord du chemin, il va falloir que je reprenne un peu le sport….. En sortant de notre petit parking, curieuse rencontre d’un homme avec 3 animaux en laisse, un tout petit chien et…..2 cerfs. Nous quittons l’Ulster. Bien sur on roule toujours à gauche, et on parle anglais mais quand même quelques petits détails nous signalent que nous ne sommes plus au Royaume Uni. Les distances sont indiquées en kilomètres, la livre sterling laisse place à l’euro, et plus de toilettes si pratiques avec eau chaude, plus de toilettes du tout en fait. Notre plein d’essence aussi va être soulagé d’environ 20 euros, et le diesel est redevenu moins cher que l’essence. BB à la station, après avoir demandé « empty » (le vide) s’est bien vite reprit pour demander « full » (le plein), ce qui a bien faire rire le pompiste. La matinée est grise et triste mais l’après midi  est bien pire.  C’est sous la pluie battante que nous feront nos visites. Tout d’abord le petit cimetière de Monasterboice, contenant les plus belles croix Irlandaises d’Irlande, et donc du monde surement, car des croix Irlandaises il ne doit pas y en avoir beaucoup ailleurs….. Nous enchainons avec la visite d’un site unique, Bru Na Boinne, où l’on peut entrer dans un énorme tumulus  vieux de 5000 ans en parfait état. Il parait que le 21 décembre le soleil entre par la porte et va éclairer le fond de la chambre mortuaire, mais comme le dit avec humour la guide, « nous sommes en Irlande et du soleil le 21 décembre ce n’est pas tous les ans », l’exploit n’en demeure est que plus exceptionnel. La région n’est pas terrible et très urbanisée, et nous attendons avec impatience les beaux paysages qui font la renommée de l’Irlande. Ce soir nous n’avons pas trouvé de petit coin de paradis, il faut nous contenter d’une impasse qui donne sur la mer mais à coté d’un pont de chemin de fer.

 

9 Mai

Très belle journée ensoleillée.

Changement radical de temps ce matin, nous prenons le petit déj avec la porte ouverte. Notre petit parking près du pont de chemin de fer a été finalement calme, juste 2 ou 3 trains dans la nuit qu’on a à peine entendus. Nous allons faire une petite balade sur la plage toute proche. Au retour un attroupement s’est formé autour d’une remorque. On s’approche. Un monsieur nous explique qu’il s’agit d’une association chargée de nettoyer la plage. La conversation se poursuit toujours de la même manière « Where are you from,…… What part of France ? » (D’où venez vous, d’où en France). Et lorsqu’on explique qu’on habite en Bretagne on devient un peu leurs frères. « Ah ! you are Celts » (prononcer Kelts) Eh oui nous sommes celtes nous aussi (enfin presque). Nous disons que nous connaissons Dublin pour y avoir passé 2 ou 3 jours il y a quelques années, mais que nous aimerions y retourner pour passer la soirée au pub. Et alors que nous envisagions d’aller à Temple bar, l’endroit réputé pour ses pubs mais aussi très touristique de Dublin, le monsieur nous indique un « famous pub » le « Gravediggers », littéralement « creuseur de tombes » situé juste à coté du cimetière Glasnevin. C’est là que les fossoyeurs allaient se « ressourcer » après avoir bien creusé. C’est aussi un pub de patriotes, où se réunissaient les irlandais qui avaient boutés l’anglais hors d’Irlande en 1916. Forts de tous ces renseignements nous prenons la route de Dublin. En fin de matinée nous sommes devant le cimetière. Nous stationnons dans un petit lotissement le temps d’aller faire un tour dans cet immense cimetière aux innombrables croix Irlandaises. C’est un peu le père Lachaise Irlandais. Des Irlandais illustres y sont enterrés. Nous laissons passer le cortège d’un corbillard tout blanc tiré par 2 chevaux blancs, une petite fille, brrr. Avant de sortir nous nous renseignons pour trouver le pub. Le gardien du cimetière nous indique le chemin, il faut traverser le cimetière jusqu’à une porte et le pub est là, collé au cimetière sur une petite placette toute calme pour le moment. Comme on sera bien là pour la nuit après la sortie du pub…… En attendant nous nous rendons dans un musée qui ne retient pas notre attention très longtemps, beaucoup de choses, de beaucoup d’époques et de beaucoup d’endroits. De retour au CC nous allons prendre place à coté du pub. Dans clients sont déjà en train de consommer à l’extérieur profitant du soleil. A l’intérieur  c’est l’ambiance pub typique mais sans les touristes. Lumières discrètes, bois noirci par la fumée, tables bancales et qui ont du voir passer des milliers de litres de Guinness, car nous sommes à Dublin, patrie de la Guinness et seul endroit où elle est bonne (c’est notre avis). Elle est tirée en 2 fois afin que la mousse, dense et crémeuse, puisse redescendre. On dit que cette tradition est d’origine religieuse : Arthur Guinness, aurait commencé à servir une pinte quand l’heure de la messe retentit. Il s’arrêta pour se recueillir et continua quand  la cloche finit de sonner. La première pinte est pour Catherine, c’était une promesse….. dans un coin un couple de petits vieux très dignes, qui étaient déjà là à notre arrivée, commandent leur 3ème pinte. Pour les ignorants une pinte c’est quand même 1/2litre ! Nous ne pouvons pas déjà quitter l’endroit, donc une 2ème pinte s’impose pour nous aussi. Nous avons presque terminé lorsque le barman nous demande si nous en prenons une 3ème, euh, non….. alors vite notre table est réservée et un vieux monsieur de 100 ans nous remplace avec ses amis. Nous changeons de porte pour passer dans la partie restauration. On retrouve les mêmes personnes attablées que celles qui étaient au comptoir tout à l’heure. Nous commandons, BB se sentant en appétit (pourtant la Guinness est très calorique), commande une soupe et un plat. Quelle erreur ! Il aura de la peine à finir…. Anecdote : La bière et les toilettes sont bons amis. Alors que BB s’y rend, il se trouve devant 2 portes sur lesquelles il ne voit pas d’indication « ladies, gentlemen », il choisit donc d’entrer par la première. A sa sortie du lieu et alors qu’il se lave les mains, il se retrouve devant le lavabo avec……une dame qui le regarde sévèrement, tout comme une autre qui entre à ce moment là. Alors BB explique (avec force gestes) qu’il a du se tromper mais qu’il n’a pas vu de pancarte en haut sur la porte, et la dame éclatant de rire la lui montre, à hauteur de la poignée. Je les vois ressortir des toilettes hilares. Nous regagnons notre CC  garé à 20mètres du pub. Un car sur 2 étages fait un « ghost tour », il s’arrête devant le cimetière, fait quelques simagrées diaboliques et conduit tout son monde au pub.

 

10 Mai

Un peu de tout, nuages, soleil, bruine et vent.

Les pubs ferment à minuit, le silence est donc revenu bien vite et notre nuit a été très calme. Nous traversons Dublin endormit. Toute la journée se passe dans les Wicklow Montains, site montagneux au sud de Dublin. Nous sommes dimanche et les cyclistes sont très  nombreux à se confronter au pentes abruptes et au vent violent. Nous faisons des zigzags dans le massifs aussi  nous les doublons, puis les croisons, puis les doublons à nouveau. Le paysage n’est que tourbières et landes, c’est très chouette. Pour finir la journée nous nous rendons à Glendalough, comme une bonne partie des Dublinois semble-t-il. C’était l’ermitage de Saint Kevin, qui, surprit dans sa prière par une corneille, demeura pendant des jours et des nuits immobile pour ne pas effrayer l’oiseau venu pondre dans sa paume…… Pour l’heure, outre les restes de la cité monastique,  c’est devenu un lieu de balade agréable, et un peu mercantile,  autour de 2 lacs. Nous retournons dans la solitude des tourbières pour trouver notre refuge de la nuit. Le vent souffle fort et nous nous mettons à l’abri d’un talus face au Lough (lac) Tay.

 

11 Mai

Journée agréable même si pas très ensoleillée, en tout cas pas de pluie.

Nous musardons dans la campagne Irlandaise aux si jolis murets en pierre qui ont été construits dans la douleur. Le gouvernement anglais, dans les années 1845-50 organisa des travaux d’utilité publique pour permettre aux paysans catholiques,  privés de tous leurs droits par ce gouvernement protestant, de gagner quelques sous. Ils consistaient à dégager les pierres des champs et à monter des murets pour quelques pence par jour. Ce qui a fait dire à BB toujours prêt à un calembour, que les catholiques ont construit les murets mais en protestant….. Nous suivons d’abord la belle vallée de la Glenmalur. Puis retour rapide vers la côte à Arklow qui ne nous retient que le temps de faire le plein d’eau. Nous piquons ensuite dans les terres et zigzaguons jusqu’à Kilkenny qui est une ville très sympathique et esthétique. Des panneaux « Yes » et « No » fleurissent un peu partout. L’équivalent de notre « mariage pour tous » divise les électeurs. L’heure de l’arrêt du soir est arrivé sans que nous ayons trouvé l’endroit idéal, nous nous arrêtons donc en retrait de la route au bord d’une immense maison en construction mais abandonnée.

 

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